La patrie Serbe
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LA PATRIE SERBE il Et encore: « À peine sorti de ces forêts où germe ul Peu« ple neuf et libre, on regretle de ne pas le con« naître plus à fond : on aimerait à vivre et à « combattre avec lui pour son indépendance naïis-
« sante: on recherche avec amour d'où il es£
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« éclos, et quelle destinée ses vertus et la Pro« vidence lui préparent. »
Avant 4912 les Balkans n'avaient aucune forme pour notre imagination. Après, il y eut les Balkans ! Une révélation avait appelé l'attention du monde sur cette contrée surgie brusquement de la mer Jointaine. Elle apparaissail telle une assemblée de grands pics perdus dans des brumes et traversée par de sauvages vallées. À nos yeux Jes Balkans étaient habilés par une population uniforme, Notre peu de cullure géographique inventa celle race inexistante : « Les Balkaniques ». Race parée par nous de qualités bonnes ou mauvaises, abs0lument mythiques. Conirairement à l'idée préconeue, la presqu'ile balkanique réunit les groupements les plus disparales- C'est une véritable « macédoine » de nationalités.
ji y a d'abord les Albanais. Peuplade semblant autochtone ; barbare, grossière, violente, elle se rattache un peu aux latins par Vinfltration romaine. I y 4 les Grecs, si proches parents de nous, Français de Provence. Les Bulgares mélangent la férocité tartare à Pexallation slave; en