La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives
L'ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE ET LÉ CLERGÉ 33
détruit ces corporations religieuses de prêtres séculiers, absolument inutiles, et cette nuée de sœurs grises, qui s’occupent moins de soulager les malades que de répandre le poison du fanatisme, alors les prêtres n'étant plus fonctionnaires -publics, vous pourrez adoucir la rigueur des lois relatives au serment ecclésiastique, vous ne gênerez plus la liberté des opinions, vous ne tourmenterez plus les consciences, vous m'inviterez plus par intérêt les hommes au parjure.. Rappelez-vous que le respect pour la liberté individuelle, est le plus sûr garant de la liberté publique, et qu'on ne doit jamais cesser d'être juste, même envers ses ennemis ».
Le jeune orateur girondin fut vivement applaudi ; il avait examiné la question sous toutes ses faces, et avec une rare impartialité. L’Assemblée législative vota l'impression de ce remarquable discours, et le comité de législation fut chargé de présenter dans les huit jours un rapport sur lès mesures à prendre.
Puis de nouveaux troubles ayant éclaté, non seulement dans la Vendée, mais aussi dans le Maine-et-Loire, le Calvados et la Marne, l’Assemblée, sur la proposition de François de Neufchâteau, adopta le 29 novembre 1791 un décret dont voici les principaux considérants :
« L'Assemblée nätionale, après avoir entendu le rapport des commissaires civils envoyés dans le département de la Vendée, les pétitions d’un