La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

88 LA PREMIÈRE COMMUNE RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS

notre aveuglement et notre faiblesse, des dominateurs féroces, croyez-le, messieurs, ces citoyens généreux du midi, qui ont juré de maintenir la liberté et l'égalité dans leur pays, viendraient au secours de la capitale opprimée…... (Vifs applaudissements.) «Je termine par une leçon à ces agitateurs dont le bu secret n'est que de se faire nommer à la Convention nationale : Je leur dirai : Vous pouvez égarer le peuple et le porter contre l’Assemblée nationale, mais prenez garde à vous. Vous aspirez à remplacer ces représentants du peuple; croyez que demain il s’élèvera d’autres intrigants qui vous culbuteront à votre tour, et vous rendront avec usure le mal que vous aurez fait à vos prédécesseurs. » (Prédiction vérifiée par les Hébertistes, par les Enragés, etc.)

Vifs applaudissements réitérés de l’Assemblée et d’une partie des tribunes. — L'Assemblée tout entière, pénétrée d’indignation contre les auteurs de semblables De passe à l’ordre du jour.

Rubhl revient encore sur le fait de la calomnie. « Dans la section du Luxembourg un citoyen à dénoncé la Commission extraordinaire et particulièrement l’un de ses membres, M. Brissot, qu'il a accusé d’avoir voulu vendre Paris à un Brunswick. Il soutenait que ces députés, accusés de crime, devaient se laver de cette inculpation. Je lui ai répondu que cette inculpation n'ayant aucun fondement ne devait être regardée que comme une calommie absurde. Le particulier a ajouté qu'il tenait ce fait de M. Robespierre (cette fois l'on nomme le calomniateur). A quoi j’ai répondu que M. Robespierre ne pouvait être regardé que comme un calomniateur, tant qu'il n'aurait pas fourni des preuves de cette assertion. »

M. Thuriot : « On avait fait à la section de l’Arsenal une dénonciation contre la Commission extraordinaire, mais cette section ayant reconnu qu’elle était sans base, l’a rejetée avec indignation, et tous les citoyens se sont écriés : « Vive