La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 89

« l’Assemblée nationale! Nous ne voulons plus entendre de « calomniateurs. »

Cambon, Reboul et Maribon-Montaut annoncent que les sections des Lombards, du Contrat social et de la Fontaine Montmartre sont toutes ralliées autour de la Loi et de l'Assemblée. La section du Contrat social avait reçu de la section du Roule un arrêté dans lequel les membres de la Commission extraordinaire étaient accusés de vouloir faciliter l’arrivée du prince de Brunswick; mais les citoyens du Contrat social ont reconnu que les ennemis les plus à craindre étaient non pas les Prussiens, mais les agitateurs perfides.

On voit quel retentissement-a eu tout de suite la dénonciation de Robespierre, et comment elle a été qualifiée universellement. Pendant quelques jours on peut dire que Robespierre a été pour Paris l’homme que l’on désignait suffisamment, quand on parlait du calomniateur.

Lorsqu'un homme a commis une faute pareille, que cette faute a été relevée avec tant d’éclat, l'oubli en devient impossible ; impossible à ceux que le calomniateur visait dans des circonstances où il pouvait les faire massacrer; plus impos.sible peut-être à oublier pour le calomniateur lui-même. Robespierre n'a pas dû pardonner aux Girondins l'acte méchant qu’il avait commis contre eux, et ses actes postérieurs prouvent de reste qu’en effet il ne leur a jamais pardonné. L'un des défenseurs de Robespierre, Louis Blanc, a hasardé de dire ceci : « Il est vrai que Robespierre se trouvait à la Commune le 2 septembre, mais il faut remarquer que la nouvelle des premiers égorgements n’y arriva que tard : ce fut seulement après les discours de Robespierre et de Billaud que Manuel vint rendre compte à la Commune.….., etc. »