La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

92 LA PREMIÈRE COMMUNE RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS

infatigablement, l'extension en province, même l'application à la Convention en train de naître. Robespierre, en outre, a pour familiers Panis, Billaud, Collot. Il est très bien avec Danton, avec Desmoulins, Fabre, c’est-à-dire avec des gens qui ont envoyé la circulaire recommandant aux provinces l’imitation des massacres de Paris.

Quand ils pensaient qu'en les dénonçant le 2 septembre, Robespierre avait médité leur mort, les Girondins pouvaient se tromper, soupçonner à faux, mais ils ne soupçonnaient pas contre toute raison, contre toute apparence, comme le faisait Robespierre en les accusant d’avoir voulu introniser Brunswick.

Les deux Assemblées pendant les massacres. — Conseil général de la Commune. — 2 septembre, 4 heures du soir. « Un officier de la garde nationale annonce que plusieurs personnes ont été tuées en chemin et que le peuple commence à pénétrer dans les prisons. »

Le Conseil nomme six commissaires pour aller aux prisons y protéger les prisonniers « pour mois de nourrice, pour dettes et aussi pour causes civiles ». On n’envoie pas les commissaires pour protéger tous les prisonniers, c’est clair. Il en est qu’on abandonne au vouloir bon ou mauvais de ce qu'on appelle le peuple. Manuel, procureur de la Commune, demande que chaque section soit invilée à réclamer ceux de son arrondissement qui sont détenus pour les causes énoncées ci-dessus, ainsi que les militaires détenus pour faits de discipline (il serait plus exact de dire d’indiscipline).

Ainsi, par deux fois, le Conseil indique quels prisonniers il entend couvrir de sa protection et quels non.

Un membre dénonce le projet d'enlever au Temple la famille royale. — Renvoyé au commandant général. — C'est-à-dire qu'on appelle la surveillance de Santerre sur ce point spécial.

On nomme des commissaires pour aller à l'Abbaye, y protéger les prisonniers ci-dessus spécifiés. Santerre annonce