La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 99

On fait lecture d'un de ses numéros énciviques. Le substitut du procureur-syndie conclut seulement à débarrasser l'Assemblée de l’odieuse présence de cet homme; mais sur les réclamations d’un grand nombre de membres et sur les preuves des intrigues révolutionnaires du sieur Duplain, il est envoyé en état d’arrestation à l'Abbaye.

Pendant que ceci se passe à la Commune, des pétitionnaires se présentent à l’Assemblée législative et demandent qu'elle rapporte l'arrêté qui a frappé Marat pour opinion. Ils réclament la liberté entière de la presse. Ceux qui réclament ainsi sont des partisans très chauds de la Commune, laquelle respecte la liberté de la presse dans la personne de Duplain, comme elle l'a respectée dans la personne de Girey-Dupré et de tant d’autres!

Sur.la proposition d'un de ses membres, le Conseil arrête que les enrôlements forcés seront rejetés ainsi que le tirage au sort, et que l’on s’en rapportera au civisme et à l’ardeur guerrière des Parisiens pour fournir le contingent déterminé.

Il est curieux de mettre à la suite l’une de l’autre les propositions successivement adoptées par la Commune au sujet de l'enrôlement et de la formation de l’armée parisienne : Le matin du 2, on va réunir tout de suite le peuple au Champ de Mars; on puisera dans la masse 60000 hommes qui, dès le lendemain, se mettront en route pour Verdun.

Le soir du 2, les 60000 hommes n'étant pas réunis, le Conseil parle de les obtenir d'abord par l’enrôlement volontaire, et ensuite, si c’est nécessaire, par la voie du sort.

Maintenant, le 3, le Conseil rejette les enrôlements forcés et le tirage au sort, et on ne se demande pas quand les 60 000 hommes partiront pour Verdun.

Le conseil général, vivement alarmé et touché des moyens de rigueur que l'on emploie contre les prisonniers, nomme des commissaires pour calmer l’effervescence. Ils seront accompagnés de deux gendarmes à cheval et pourront requérir la force armée. « Pourront requérir! » C’est devront