La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 135

troubles et des meurtrés plus que nous n’en connaissons, et il y en eut dont la Commune de Paris ne fut responsable à aucun degré; mais ceux que nous allons raconter lui sont presque tous imputables..…., ayant suivi immédiatement l’arrivée sur les lieux, où ils se produisirent, des missionnaires de la Commune ou de ses partisans. D'ailleurs, en certains cas, l’action de ces missionnaires est flagrante. Et puis, ne l’oublions pas, la Commune a été dans l’intention plus coupable encore que dans le fait; elle a voulu plus de crimes qu’elle n’en a obtenus.

Des commissaires du Pouvoir exécutif et un commissaire de la Commune vont arrêter le duc de Larochefoucauld à Forges, le 2 septembre. Pour l’amener à Paris on le fait passer par Gisors, qui était en ce moment plein de fédérés. — Une troupe de volontaires et d'hommes du peuple massacre le prisonnier. On connaissait à (Gisors, ce jour-là, 4 septembre, les premiers massacres de Paris.

Même jour du #, un détachement de gendarmes nationaux‘ arrive de Paris à Meaux. Aussitôt il se forme un rassemblement populaire. Le conseil municipal est envahi; les gendarmes viennent y déclarer qu’il faut purger les prisons, à limitation de Paris...

Les officiers municipaux essayent de mettre en mouvement la Garde nationale. La plupart des gardes refusent le service : « Le peuple est souverain, disent-ils; on ne peut pas employer la force publique contre le souverain ». En conséquence les émeutiers vont librement massacrer à la prison sept prêtres qu'on y avait enfermés illégalement, plus six prévenus de droit commun.

1. Troupe dévouée à la Commune.