La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 163

autour de vous. Il faut qu’elle soit à votre réquisition. » Il est de fait que la Garde nationale de Paris, qui était à la réquisition du maire de Paris, n’a pas envoyé une seule compagnie pour empêcher les massacres, et cela pendant six jours. — Roland ne doute pas que vols, menaces, emprisonnements arbitraires, tout cela ne tienne au même projet. « Que l'Assemblée appelle donc autour d’elle tous les bons citoyens, sinon Paris est perdu et la France est déchirée. »

L'Assemblée ordonne l'impression et l'affichage de ce discours. Roland sort très applaudi.

Cambon (pas Girondin) réclame contre le renvoi à la Commission. « Non! Délibérons à l'instant même! Faisons voir que si nous n’avons pas craint tous les tyrans de l'univers, nous braverons aussi les quarante assassins qui s'alimentent des trésors de la nation. Faisons connaître au peuple, par une proclamation, ses ennemis véritables... Prouvons à la France que nous veillons sur ses destinées. Il est temps de nous lever pour repousser les usurpateurs; s'il le faut, périssons, et la France est sauvée. (A pplaudissements vifs el réilérés.)-On veut assassiner 400 députés, on le dit dans l'affiche. On veut piller les propriétés, égorger les citoyens. Sans doute, après ces crimes, on appellera les: Prussiens. Prévenons les scélérats. Faisons séance tenante une réquisition à la force armée... La seule fierté des hommes libres écrasera ces hommes de boue, qui, sous un masque populaire, usurpent la souveraineté populaire et perdent la France... Mandons à la barre toutes les autorités constituées de Paris. » — Bouestard : « Il est de toute évidence, messieurs, que les abus se multiplient et que vous êtes exposés aux plus grands périls. Il ne faut plus donner des invitations aux autorités de Paris, il faut leur donner des ordres; il faut en donner à tous les citoyens honnêtes qui ont juré de s'opposer à ces vexations, à ces injustices, à cette tyrannie qui nous désolent. » — Delaporte et Guyton de Morveau se plaignent également de ce que la force armée de Paris