La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ô LA PREMIÈRE COMMUNE RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS

département de Paris, Crépu, Aubry, Lapierre (adjudantgénéral de la garde nationale), Quintin, Larchin, Aclocque, chef de bataillon de la garde nationale, et Curny, administrateur du département. M. Delaleu, adjudant général de l’armée, est envoyé dans les prisons de l'Abbaye ‘. »

« Les mêmes mesures rigoureuses, nécessitées par les circonstances, sont employées contre le sieur Bertrand, ministre de la marine, contre son frère et son beau-frère, contre le sieur Lamaignière, commissaire de police, et le sieur Gilles, directeur de l'imprimerie du Postillon de la Guerre.

« Mais, ajoute le procès-verbal, si les dangers de la patrie forcent l'assemblée de déployer quelque sévérité, c’est avec le même empressement qu'elle a fait remettre en liberté ceux dont l’innocence est reconnue ou dont es crimes ne sont pas constatés. » (Suivent 50 noms de libérés.)

La Commune croit que cela fait compensation à ce qu’elle appelle ses sévérités. Elle se trompe. Une libération juste ne compense pas une arrestation arbitraire.

« Le sieur Menuret, prêtre réfractaire, est conduit à la maison des Carmes déchaussés (prison). » — Aucune loi existant alors ne condamne à la prison les prêtres réfractaires, en tant que tels.

16 août. — Anisson-Duperron, directeur de l’Imprimerie nationale, est mis en état d’arrestation. — Idem M. Simonet, commis au bureau de la guerre. « Actes de sévérité », dit encore, à propos de ces arrestations, le procès-verbal, qui n'ose pas dire actes de justice, ni même de police.

« En faisant perquisition chez M. Dupréau, on y a trouvé M. Dumolard, membre de l’Assemblée nationale ; il paraît à la ‘barre, et dit que M. Dupréau est son parent, qu'il s'était retiré chez lui pour cause de malaise. Il signe sa déclaration; on le fait reconduire à l'assemblée pour y être reconnu. »

1. Parmi les personnes arrêtées ce jour-là, il y a deux journalistes : Chéron et Millin.