La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 1

Quel.est donc le soupçon qui atteint M. Dumolard parce qu'on l’a trouvé chez M. Dupréau? Rien n'autorise la Commune à faire cette avanie à un député.

17 août. — « M. Baron, juge de paix, est mis en état d’arrestation. Idem M. Julien, intendant de la Reine, et M. Bourgeois, homme d'affaires de M. Montmorin. »

18 août. — M. de Nivernais est mis en état d’arrestation. (Il fut, il est vrai, remis en liberté le même jour.) 19 août. — « En arrestation, les femmes de chambre de

Mme Royale, de la Reine, du prince royal, Mme de Tourzel, gouvernante des enfants du Roi, Mlle de Tourzel, Mme de Lamballe. »

20 août. — « L’ambassadeur de Venise, arrêté avec trois personnes au moment où il sortait de Paris, paraît à la barre. Le Conseil arrête qu’on fera sur-le-champ la visite de ses voitures. » — M. l'Ambassadeur est libéré, mais on retient trois Français qui étaient à sa suite, et on les met en état d'arrestation.

« M. Lavoisier est mandé à la barre pour rendre compte de sa conduite. » — Sans autre explication! Compte de sa conduite générale!

Quelle conduite a donc tenu le grand chimiste qui le fasse suspecter du crime de conspiration?

« M. de Lacroix-du-Maine est arrêté. »

21 août. — « Suivent (c'est le procès-verbal qui parle) quelques actes sévères contre les ennemis de la patrie ou les personnes suspectes. Sont arrêtés : M. Masgoutier, ancien valet de chambre de Monsieur: Mme La Bretèche, ci-devant femme de garde-robe de Mme d'Artois. Scellés apposés chez M. Dumas, membre de l'Assemblée nationale, chez M. Rousseau, ancien intendant de M. de Bouillé ».

2% août. — « On autorise les comités des 48 sections à se

du lèse-nation. »