La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

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avons rapporté p. 139) et celui de Lorient (p. 143); une lettre de Roland y ajoute le tableau des troubles de Lyon. Le Conseil de cette commune s’est vu forcé par le peuple de taxer au-dessous du prix de vente pain, viandes, beurre et œufs.

Legendre (tout Montagnard qu'il est) fait cette juste réflexion : « Il existe des hommes qui n’ont jamais rien fait pour la révolution et qui, pour se faire un nom et acquérir de la popularité, conseillent au peuple de taxer les denrées. »

Un autre membre déclare que les troubles de Lyon sont dus aux excitations des commissaires envoyés par la Commune de Paris et par le Conseil exécutif; un autre dit que des agitateurs de Paris se sont rendus à Lyon pour en faire le centre des troubles et des conspirations contre la liberté.

Masuyer demande : 4° qu'on fasse une enquête sur ces provocateurs de trouble pour les connaître et les punir; 2° qu’on charge les commissaires de la Convention, envoyés à Lyon, de porter en province un décret qui révoque les pouvoirs des commissaires de la Commune et du Pouvoir exécutif.

La Convention repousse la proposition de Masuyer; on ne voit pas bien par quel motif'.

23 septembre. — Roland communique à la Convention un arrêté du Conseil exécutif (en date du 21 septembre) portant révocation des pouvoirs que ce conseil avait donnés aux commissaires envoyés par lui dans les départements. « Si, dit Roland, quelques-uns de ces commissaires ont rempli l'inten-

_tion du Conseil, d’autres s’en sont étrangement écartés. » Point de débat ni de réflexion là-dessus, dans l'Assemblée. Le ministre sort au milieu des applaudissements.

Une députation du Conseil général de la Commune d'Orléans se présente à la barre. « On a, dit son orateur, porté hier contre les conseillers une accusation infâme, ils

1. À lire dans cette séance le discours de Gorsas sur Valmy et les assurances de Billaud (Gorsas juge irès bien Valmy).