La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

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sation, « un homme, enfin, tout dégoutant de calomnie, de sang et de fiel ».

Jean Debry demande qu’on passe à l’ordre du jour sur ces questions de personnes.

Ducos fils : « Si l’on a fait l'effort d'entendre Marat, je demande qu’on entende Vergniaud ».

Delacroix demande qu’on rappelle à l’ordre les tribunes. « Elles ont trop longtemps tyrannisé l’Assemblée. »

Vergniaud rappelle qu’une circulaire de la Commune de Paris a été dénoncée à l’Assemblée; ce n’est pas qu'il veuille attaquer la députation de Paris; il ne la connaît pas assez, et de plus il sait qu’elle renferme Dusaulx, David, et d’autres membres encore qui « sauront bien mériter de la patrie ».

Après cet exorde, Vergniaud donne lecture de la circulaire. Il n’y a pas de pièce qui, pour notre sujet, égale celle-ci en importance ; la voici : « Frères et amis, un affreux complot tramé par la cour pour égorger {ous les patriotes de l'empire français, dans lequel un grand nombre de membres de l’Assemblée nationale se trouvent compromis, ayant réduit le 9 du mois dernier la Commune de Paris à la cruelle nécessité de se ressaisir de la puissance du peuple, pour sauver la nation, elle n'a rien négligé pour bien mériter de la patrie, témoignage que vient de lui donner l’Assemblée nationale elle-même. L’eût-on pensé? Dès lors, de nouveaux complots, non moins atroces, sont tramés dans le silence. [ls éclataient au moment même où l’Assemblée nationale, oubliant qu’elle venait de déclarer que la Commune avait sauvé la patrie, s’empressait de la destituer. À cette nouvelle, les clameurs élevées de toutes parts ont fait sentir à l’Assemblée nationale la nécessité urgente de s'unir au peuple et de rendre au peuple, par le rapport du décret de destitution, les pouvoirs dont il l'avait investie. » ;

« Fière de la plénitude de la confiance nationale... placée

_au foyer de toutes les conspirations, déterminée à s’immoler _ pour le salut publie, la Commune veut obtenir l'approbation