La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 201

des départements à toutes ses mesures pour sauver la chose publique... N’ambitionnant d'autre privilège que celui de se présenter la première à la brèche, elle s’empressera de se remettre au niveau de la commune la moins nombreuse de l'État, dès l'instant que la patrie n'aura plus rien à craindre des nuées de satellites féroces qui s'avancent contre la capitale. La Commune de Paris se hâte d'informer ses frères de tous les départements qu'une partie des conspirateurs féroces détenus dans ses prisons a été mise à mort par le peuple, actes de justice qui lui ont paru indispensables pour retenir par la terreur les légions de traîtres cachés dans ses murs, au moment où il allait marcher à l'ennemi; et sans doute la nation entière, après la longue suite de trahisons qui l'ont conduite sur les bords de l’abîme, s'empressera d'adopter ce moyen si nécessaire de salut public et tous les Français s'écrieront comme les Parisiens : « Nous marchons à l'ennemi mais nous ne laisserons pas derrière nous ces brigands pour égorger nos femmes et nos enfants ». Frères et amis nous nous attendons qu'une partie d’entre vous va voler à notre secours, pour nous aider à repousser les légions innombrables des satellites despotes. Nous allons ensemble sauver la Patrie et nous vous devrons la gloire de l'avoir retirée de l'abime. » Les administrateurs du comité de salut public et les administrateurs adjoints réunis, Pierre-J, Duplain, Panis, Sergent, Lenfant, Jourdeuil, Marat, Deforgues, Leclerc, Duffort, Cally constitués à la Commune et séants à la mairie. » — Vergniaud : « Vous voyez que dans cette lettre on calomnie l’Assemblée nationale, qu’on cherche à diriger contre elle les poignards, en la faisant envisager comme complice, dans la personne d’un grand nombre de ses membres, des excès de la cour. Remarquez ce rapprochement ; elle est datée du 5 septembre et c’est dans la nuit du 2 au 3 qu’un homme, contre lequel je n’avais Jamais proféré que des paroles d'estime, que Robespi : dans cette nuit terrible, disait au peuple qu’il existait complot qu’il dénonçait au peuple seul, parce que s