La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 211

fraterniser avec les habitants des départements, de répandre, de propager l'union, l’affection..…. Si ces commissaires ont dépassé leurs pouvoirs, nous vous les dénonçons nousmêmes, faites-en justice... Nous ne vous dénoncerons pas avec moins de courage les actes arbitraires faits par notre comité de surveillance, sous le nom mais à l'insu du Conseil général. Nous avons cherché à les rappeler à l’ordre; nous les avons même révoqués. Nous vous en abandonnons le reste (?). Quant à nous, toujours purs, nous espérons que vous ne nous confondrez pas avec quelques membres qui ont pu s'écarter des principes. Nous ne demandons auprès de l’Assemblée nationale d'autre influence que celle de la justice et de la raison, la seule digne de vous et de nous. » — Bref, le Conseil général lâche son comité, ses commissaires, promet sa subordination. Il ne faut pour cela pas tant de courage que le Conseil général veut bien le dire.

= Le Conseil ignorait, à ce qu'il prétend, la conduite de son comité. Mais qui donc avait charge de surveillance sur tout le reste de la Commune? le Conseil. Or qui a cette charge doit s'informer : le Conseil est au moins coupable de négligence; el d'une négligence qui paraît étrange; on le voit ignorer ce qui se fait chez lui, à côté de lui, tandis qu'il surveille, conseille ou ordonne au loin chez les autres, et se mêle de toutes choses, y compris la guerre et les affaires étrangères.

Mais a-t-il ignoré? C’est possible d’un certain nombre de ses membres, qu'on ne peut pas déterminer, mais n'est pas admissible pour tous, puisque les membres du comité et quelques-uns des commissaires envoyés en province font partie de ce conseil.

27 septembre. — Roland se plaint à l'Assemblée. Il a envoyé à la Commune de Paris, il y a quelques jours, une expédition de la loi sur la tranquillité de Paris (décret du 19 septembre). La Commune n’a encore rien fait pour son exécution: les sections ne sont point encore informées officiellement. Camus