La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 213

mune à fait jouer, n’a pas eu de succès; mais en voici une seconde qui peut-être opérera mieux.

Deux membres du comité de surveillance de la Commune se présentent à la barre. Ils disent que les membres de ce comité ont rendu à la cause publique les plus grands services par leur vigilance à découvrir les complots des ennemis de la liberté. « Les renseignements qu'ils ont recueillis à ce sujet ont la plus grande importance, et dévoileront les principaux chefs des conspirations. En remettant, entre d’autres mains que celles du comité actuel, le fil des trames ourdies, on risque de compromettre les intéréts du peuple. Les deux membres. ci-présents demandent donc que la Convention prenne un parti digne d'elle, en ordonnant — quoi? — « que les membres actuels du comité soient maintenus en fonction pour continuer l’examen », etc. Dès le début du discours, toute la Convention voyait venir immanquablement cette fin. Rewbell s’écrie : « Qu'est-ce que tout cela? Ce sont des gens qui viennent vous dire qu'ils ne veulent pas exécuter la loi! À l’ordre, à l’ordre du jour! » — Tallien assure pourtant que le salut de la République réside dans les renseignements que la Commune de Paris a acquis sur toutes les trahisons. Il demande le renvoi au comité de surveillance de la Convention. Le mot de Rewbell était d’une justesse évidente et d’un mérité incontestable, si je puis dire. La Convention le sait, le sent. Mais, pour mettre toutes les formes de la modération de son côté, elle renvoie à son comité de surveillance, comme le veut Tallien. Elle ne prévoit pas ce que cela va lui faire perdre de temps.

28 septembre. — On lit une lettre de Priestley, adressée à Roland. — Priestley remercie la nation française qui l'a nommé représentant; il loue la conduite et les discours du ministre de l'Intérieur; à propos des derniers troubles de Paris, il ajoute : « Vous ne pouvez concevoir quelle douleur ont répandu ces actions irrégulières et illégales sur tous les amis de votre révolution dans cette contrée; et combien