La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 229

qu'en somme il n'y eut rien de fait. Et qu'ainsi il n'y a eu lieu à aucune distribution d'argent. »

Un membre : « Ces messieurs de la Commune ont pris des mesures, à ce qu'ils disent, pour s'assurer de la personne des coupables, par conséquent ils les connaissent; qu'ils n’éludent pas davantage et qu’ils nous les nomment ».

L'un des commissaires explique qu’ils ne peuvent pas donner ces noms, parce que le Conseil général de la Commune à mis les scellés sur leurs bureaux. « Nous sommes venus précisément vers l'Assemblée pour qu’elle ordonne la levée de ces scellés. En attendant nous allons vous donner quelques noms. » Et il présente des reçus signés par Bouillé, par Duchatelet, un état de sommes payées à Baudouin, imprimeur, à Lehodey, tous gens qui n'ont jamais été de la Législative, et qui n'intéressent pas du tout la Convention. L’Assemblée voit très bien qu'on lui offre ce qu’elle ne demande . pas, faute de pouvoir donner ce LUE ‘elle demande et qu’on lui avait d’abord annoncé.

Toutefois l’orateur de la Commune continue avec aplomb et emphase. « Citoyens, nous sommes dépositaires de pièces innombrables et très importantes pour le salut public. Nous les avons conquises par nos fatigues. Sans nous, elles seraient perdues pour la nation... Vous voilà éclairés sur les conspirateurs en chef. » — L'Assemblée ne se trouve pas le moins du monde éclairée. — « Le comité de surveillance de la Commune n’est plus, heureusement, celui du 10 août. On a aperçu dans les opérations de ce premier conseil une malversalion énorme dont nous avons le fil et la preuve. Il est des hommes corrompus qui ont trouvé des protecteurs jusque dans la Commune et qui ont été reldchés.……. On nous a accusés d'avoir décerné des mandats d'arrêt, mais ils n’ont été décernés que contre des hommes sur lesquels il y avait des dénonciations graves. Le comité de surveillance est anéanti. Nous demandons que la Convention rétablisse les ressorts de l’administration. Quant à nous, menacés du cou-