La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 237

(allusion à Marat). — Biroteau reprend son discours en demandant qu'on s'occupe de réunir une force publique tirée des 83 départements.

Osselin, estime « que les commissaires de l'Assemblée prononcent un jugement prématuré sur les pièces du comité de la Commune. Puisqu’ils demandent quatre mois pour achever l’analyse de ces pièces, ils n’ont pas le droit de dire qu'elles contiennent uniquement des dénonciations calomnieuses. » La remarque est juste.

Un membre de la Commision des Vingt-Quatre est du même avis, mais celui-ci montre une étrange étourderie. « Il y a, dit-il, des pièces fort importantes. C'est ainsi que nous avons trouvé une pièce qui constate que le Pouvoir exécutif voulait faire une distribution de 1 500 000 livres. » — Où a-t-il l'esprit, celui-là, pour donner comme une découverte une pièce connue, discutée, coulée à fond!

Marat trouve encore là l’occasion d’être admirable à sa manière. Il prend à son compte la sottise du précédent orateur et l’alourdit . « Quelques membres du comité, dit-il, vous ont même déclaré. qu’ils avaient des preuves de la distribution. » On a tout justement prouvé qu'il n’y avait eu aucune distribution d'argent.

Marat, qui semble n’écouter jamais les réponses qu'on lui fait, signale pour la seconde fois l’existence d'un portefeuille qui doit dévoiler les machinations de la cour.

Un membre : « Je demande que Marat indique où est ce portefeuille. » — Marat ne répond pas.

_Barbaroux, répond pour lui : « Ce portefeuille existe; il contient en effet des preuves des conspirations de la cour. S'il y à des preuves de la corruption de quelques députés, — ce qui peut être, en somme, — le comité de surveillance est comme nous, réduit à les chercher. Et ces preuves, il ne les avait pas, quand il a fait sa dénonciation. »

L'affaire tournant décidément mal pour le comité, MaribonMontaut et Tallien se souviennent à propos qu'il y a des