La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales
ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 241
ayant demandé la suppression de la Commune de Paris, parce qu’elle a sauvé la France au 10 août. » — Plusieurs membres : « Et pour l’avoir presque perdue le 2 septembre ».
Marat : « Mes interrupteurs ne jettent ici en avant qu'une imputation calomnieuse. C’est le déni de justice, dans l’absolution de Montmorin, qui à amené l'événement de septembre. » — Et qu'est-ce qui a amené la cireulaire où les provinces étaient exhortées à imiter ces massacres ?
— Je m'efforce de trouver un lien logique entre les diverses choses qui composent ce discours et j'avoue que je n'y réussis pas. Je l’ai donné, ce discours décousu, presque in extenso; c’est que caractériser un discours ne convainc pas le lecteur, comme de le lui faire lire: et le vrai but est de convaincre le lecteur (düt-on un peu l’ennuyer). Et puis songez au personnage qu'a joué Marat, à sa vogue extraordinaire, et qu’il a été porté au Panthéon, et avec quelle pompe! Il est bon de connaître à fond l’homme, pour juger le temps qui lui fit cette extraordinaire fortune.
Cambon s’élance à la tribune : « Je demande à répondre à Marat. 11 n’est nulle majorité ni #inorité dans la Convention qui puisse restreindre la liberté d'opinion; mais aussi qui que ce soit ne peut inculper, sans avoir en même temps les preuves à alléguer de son inculpation ». — En effet, c'était là la question du moment que Marat n'avait pas même effleurée. — « Quantité de gens, qui font un métier de calomnie, lancent à tort et à travers leurs imputations: parfois leurs assertions se justifient; ils semblent avoir prophétisé, mais lorsqu'ils ont livré aux poignards des assassins des gens sur lesquels leurs soupçons ne sont pas fondés, ils viennent vous dire : « Je n’ai pas de preuves... » — cela ne peut pas se souffrir ». Guadet croit devoir répondre sur les lettres à lui reprochées. Il a recommandé Condorcet et Sieyès aux électeurs des départements, sachant qu'à Paris on voulait écarter « ces hommes célèbres, qui ont le plus médité sur lés principes d'un gouvernement libre. Quant à moi, la confiance que
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