La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 243

à

saires de la majorité des sections de Paris. Ces sections demandent que les maires et officiers municipaux de Paris soient nommés à haute voix.

Manuel propose d'étendre l’application de cette mesure à toutes les municipalités.

Rewbell proteste : « C’est pour la roisième fois que la Commune de Paris revient à la charge... Les élections par scrutin sont les plus sincères dans toutes les villes agitées par les factions, où les haines et les vengeances se font craindre encore, comme Paris. »

Lanjuinais exprime la même opinion. Il ajoute : « J'estime, d’ailleurs, que la ville de Paris devrait être la première à obéir, puisqu'elle a l'honneur de posséder dans son sein l’Assemblée nationale ».

5 octobre. — Kersaint : « Le bruit se répand que quelques sections de Paris ont arrêté de nommer le maire de Paris à haute voix, au mépris de votre décret qui ordonne que les nominations se feront au scrutin. Il est nécessaire de vérifier ce fait, car les citoyens doivent savoir que nulle autorité partielle ne peut l'emporter sur celle du peuple manifestée par ses représentants.

Tallien : « Tout le monde sait que les sections se sont réunies pour discuter les candidats. Elles en ont le droit. Je’ demande l’ordre du jour. »

Rewbell : « J'interpelle Tallien pour dire s’il n’est pas vrai que dans certaines sections on ait arrêté de voter à haute voix ». — Tallien répond que, n'étant pas ministre de l'Intérieur, il n’est pas chargé de faire exécuter les lois ni de signaler les infractions. — Kersaint : « Il est certain, en tout cas, que les sections ont prétendu avoir le droit de délibérer sur ce sujet ». Rewbell : « Le salut de la République dépend de la détermination que va prendre la Convention. S'il y a des sections qui aient commis une pareille infraction, la Convention doit prendre les mesures les plus vigoureuses pour faire respecter la loi. On n’a pas répondu à mon interpellation parce que le