La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

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fait n’est que trop certain. Je demande que le ministre de l'Intérieur soit chargé de nous en rendre compte. Les bons citoyens, qui sont en grand nombre dans Paris, se réuniront à nous pour écraser les factieux. Quand nous sommes partis de nos départements nous savions bien que les poignards élatent aiguisés contre nous. » Rewbell, je le rappelle, n’est pas un Girondin. Plusieurs membres demandent que Rewbell soit rappelé à l’ordre.

Rewbell : — « Non, je n’accuse pas les citoyens de Paris : je les invoque au contraire; je les conjure de se rallier autour de la Convention. C’est le seul moyen de sauver Paris, de sauver la République, malgré les agitateurs qui, tous les jours, viennent à notre barre nous adresser d’insolentes pétitions. »

L’évêque Thibault ‘ affirme que sa section, celle des FillesSaint-Thomas, à arrêté oralement, sinon par écrit, que le maire serait nommé à haute voix. En fait, elle a nommé de cette manière son président et ses secrétaires.

La Convention décrète que le ministre de l'Intérieur aura à lui rendre compte des infractions à la loi électorale qui auraient pu être commises par les sections de Paris. — Les Montagnards ont bien souvent, bien amèrement, reproché à Roland le soin qu’il prenait et qu'il devait prendre d’informer constamment l’Assemblée ; on voit que l’Assemblée elle-même excitait son zèle. À chaque instant quelque député s’écriait : « Que le ministre nous fasse un rapport! » — Pauvre Roland, pauvre tête de turc! Il ne pouvait que mal finir.

Nous avons à diverses reprises parlé du camp sous Paris. Ce camp, nous le savons, avait été livré par l’Assemblée légis-

1. Évèque constitutionnel, pas Girondin.