La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 249

que j'ai proposé que 24000 fédérés vinssent former, avec les citoyens de Paris, une garde capable d’en imposer aux malintentionnés ». Lanjuinais, lui du moins, n’exprime pas une confiance qu'il n’a pas. — La discussion est fermée. On ajourne au lundi suivant le rapport du comité des Six. Buzot révèle alors l’état de ce comité : « Nous sommes trois d’un avis et trois de l’autre, adjoignez-nous trois membres nouveaux. Tallien s'oppose à l’adjonction jusqu’à ce que le comité ait fait son rapport sur la force publique. On lui répond : « C'est que vous aimez autant que ce rapport ne soit jamais présenté ». Dans cette séance, on lit une lettre de Custine sur les désordres commis par nos soldats et notamment par les volontaires dans la ville de Spire prise d'assaut... Custine a fait fusiller les principaux auteurs du pillage. Il s’en excuse, avec trop d’insistance peut-être.

L'Assemblée adjoint à la commission trois nouveaux membres : Garran-Coulon (pas Girondin), Rewbell (idem), Masuyer (Girondin).

T octobre. — Le comité de surveillance de la Commune se présente. Son orateur lit l'adresse suivante : « Citoyens, qu’elle est pénibie et dangereuse la carrière de ceux qui se dévouent à la défense de la patrie! Combien de combats à livrer, de complots à déjouer, de dégoüts à surmonter. » Dites aussi combien de complots à inventer. — « Le comité vient d'en faire la cruelle expérience. Les membres qui les composent ont sans relâche consacré leurs travaux et leurs veilles, sacrifié leur santé, souvent exposé leur vie en surveillant et combattant les ennemis de la République. Quelle récompense en ont-ils recueillie? La haine des ennemis publics. Ils ne s'en plaignent pas; ils l’ont méritée. » — Après cet exorde quelque peu plaintif, l’orateur, qui ne se plaint pas, expose ce qui suit : « Le comité a dénoncé une conspiration d'après un amas de papiers recueillis par ses soins; et aujour-