La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

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d'hui, de dénonciateurs qu'ils étaient, on fait d’eux des dénoncés. On à reproché au comité des malversations, des mandats d’arrêts arbitraires. On a cité à l'appui un fait bien malheureux. Un bon citoyen, a-t-on dit, a été arrêté pour un autre et est mort dans les prisons, victime de l'erreur. Eh bien! ce n’est pas le comité qui l’a fait arrêter. Le comité dépose sur le bureau la copie de l’écrou, afin que la Convention en connaisse la source; et nous ménagerons la sensibilité publique en taisant les noms des auteurs et en enveloppant cet événement dans les ténèbres les plus profondes. » — Le public serait donc malheureux d'apprendre les noms des coupables auteurs de l'arrestation? Qu'est-ce que cela signifie? — Après cela l’orateur argumente contre Valazé.…. et nous voyons réapparaître l'affaire Septeuil, déjà coulée à Tond. Il termine par un appel à la conciliation: tactique ordinaire des gens qui, ayant commencé le combat et le voyant tourner à leur dam, sont tout à coup pris d'amour pour la paix.

Voici maintenant une députation nombreuse de: la section des Gravilliers. Son orateur dit :

« La section des Gravilliers vous communique l'arrêté qu’elle a pris relativement à la sanction qu’elle donne au décret qui établit la République, mais après nous avoir délivré du fléau de la monarchie. il faut porter un dernier coup aux tyrans de la terre... La section a pris un arrêté tendant à vous demander le jugement prompt et sévère de Louis et d’Antoinette, sa complice... Nous sommes également chargés de vous annoncer que la Convention n'a rien à craindre du peuple de Paris. Les braves sans-culottes, qui ont fait la révolution, la soutiendront au péril de leur vie; mais ils ne souffriront pas que ceux qu'ils ont investis de leur confiance méconnaissent la puissance du peuple... Ils ne souffriront pas que le despotisme sénatorial, plus terrible que le sceptre des rois, nous forge de nouvelles chaînes. Ils ne souffriront jamais que ses mandataires affaiblissent en la moindre chose