La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 55

pas fait entendre à la Commune un langage aussi ferme. Ce rapprochement fait grand honneur à Girey-Dupré : seulement, dans un an d'ici, on le lui fera payer au plus cher prix. Nous verrons plus loin la suite de cette affaire.

Cependant les agissements de la Commune ne mécontentent pas uniquement les membres de l’Assemblée nationale ; voici des plaintes qui partent d’ailleurs.

Plusieurs commissaires du Conseil général de la Commune se présentent à la barre de l’Assemblée législative au nom de la section des Lombards, 29 août.

Ils n'ont pu voir sans douleur les nombreux abus qui paraissent s’introduire dans la nouvelle organisation du Conseil général : — « Chacune des sections, en nommant des commissaires, n’a pas entendu leur donner la souveraineté en partage. Toutes savaient qu’elle vous appartient par délégation, qu'elle appartient au peuple en masse, et qu'aucune section partielle ne peut s'en attribuer l'exercice. Nous avons souvent outrepassé notre mission, nous devions nous borner aux simples mesures de surveillance, notre mission n'allait pas au delà. On a cru remarquer de l’incivisme dans la conduite des administrateurs du Département, on les a destitués; mais on a nommé de nouveaux membres moins exercés dans les diverses parties de l’administration. «En conséquence la section a pris un arrêté qui rappelle à ses commissaires qu'ils ont outrepassé leurs fonctions. La section nous a ensuite députés pour porter son vœu à l’Assemblée nationale. La section ne verra jamais l'expression de la souveraineté du peuple que dans l’Assemblée.

« Le Conseil général de la Commune a jeté la pomme de discorde en dénonçant les Guadet, les Vergniaud, les Condorcet, les Brissot qui se sont constamment et courageuscment dévoués à la défense des droits du peuple, etc. »

Déjà, à cette date du 29 août, quand Robespierre ou le Conseil général dénonce les. intrigants de l'Assemblée, le