La Presse libre selon les principes de 1789

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vœu ou contre le gré de leurs auteurs, à prouver que Mirabeau, Lafayette, Vergniaud, Danton, Robespierre, ou quelque autre, a eu raison EXCLUSIVEMENT, Ces études, disons-nous, finiront tôt ou tard, — ne s’en aperçoit-on pas déjà ?— par troubler le mouvement naturel des idées révolutionnaires, var désapprendre aux masses l’histoire absolue de la Révolution.

Écrite au point de vue constitutionnel pur, girondin, jacobin, l’histoire de la France, à la fin du dix-huitième siècle, a encore son utilité. Par malheur, si l'historien, non plus d'un homme, mais d’un parti, évite le péril de dresser des autels à des idoles, trop servilement adorées et trop aveuglement couronnées, il compromet ce que l'apologie individuelle a d’utile, à savoir : prouver ce dont est capable un citoyen isolé, remplissant son devoir envers et contre tous. L'histoire des partis a, d’ailleurs, cela de très dangereux , qu'elle risque de perpétuer, dans le présent et dans l'avenir, des divisions et des haïnes qui n’ont plus de raison d’être. En tous cas, elle ruine l'uNITÉ ne LA Révozurton, unité manifeste au point de départ, unité qui doit être cherchée, qui peut être trouvée dans les événements du passé, et prouvée finalement, pour servir de règle au jugement des choses contemporaines , de solution aux problèmes politiques, religieux et sociaux qui, mal posés, mal compris, troublent nos esprits et entravent notre marche vers l'avenir.

Les hommes et les partis révolutionnaires ont eu raison et ont eu tort tour à tour, à divers titres et dans certaines mesures. La Révolution seule, une et indivisible d'hier à demain, à eu, a et doit avoir raison souverainement. De 1789 à 1795, elle a résolu ou préparé, pour le moins indiqué toutes les questions qui nous agitent et nous arrêtent encore. Elle est, à vrai dire, la trame sur laquelle l’humanité travaille, comme