La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815

102 LA REPRÉSENTATION DES ARISTOCRATIES « liberté triomphe et que la France est sauvée. (4pplau« dissements unanimes el réitérés.)

« Je fais la proposition que M. le Président dise à « l’Assemblée que ceux qui rejettent el haïssent égale« ment la République et les deux Chambres se lèvent. »

« À peine cette proposition est-elle formulée que « toute Asset be ou se lève... On n'entend plus « que ceci : « Oui, nous le jurons! » Bientôt la droite « et la gauche se mêlent et se confondent pour ne faire € qu'un corps véritablement uni par le seul besoin du « bonheur publie. Les membres naguère les plus éloi« gnés, et presque ennemis jurés, étouffent cette divi« sion dans les plus vives étreintes. »

La Constitution de 1793 proclamera le même principe de l'unité du pouvoir législatif : « La Constitution d'Angleterre est faite pour les riches, celle d'Amérique pour les citoyens aisés, la Constitution française doit l'être pour tous les hommes... Les Constitutions fondées sur l'équilibre des pouvoirs supposent lexistence de deux partis, et un des premiers besoins de la République française c'est de n’en connaître aueun (1). » Ce qui, dit en février 1793, est d’une belle tranquillité.

(4) « Deux opinions ont divisé jusqu'ici les publicistes. Les uns veulent qu’une action unique, limitée et réglée par la loi, donne le mouvement au système social, qu'une autorité première dirige toutes les autres, et ne puisse être arrêtée que par la loi, dont la volonté générale du peuple garantit l'exécution contre