La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815

200 LA REPRÉSENTATION DES ARISTOCRATIES conseillers d'État, des généraux (1). La France est en eurée (2): heure propice à lever le fouet. De la Cour

(1) «Elle (la société de Mme Bonaparte) s'était composée, depuis le 148 brumaire, des femmes de fonctionnaires civils et militaires ; elles formèrent le premier noyau de la Cour.

Ibid, id., p. 5.

De même quand Bonaparte recoit pour la première fois le corps diplomatique (2 ventôse) :

«On avait alors une si grande idée de la dignité des magistratures civiles, l’on regardait encore le service de cour comme si peu honorable, que les conseillers d'État furent scandalisés de voir un ancien ministre de l’intérieur, un de leurs collègues, la canne d’huissier à la main, faire le maître de cérémonie et même le maître d'hôtel du premier Consul …

(Il n’y avait point encore de ces serviteurs titrés appelés chambellans, les aides de camp du premier Consul en faisaient les: fonctions, mais cela sentait trop le général pour être de longue durée. Les ministres et le Conseil d’État entouraient seuls les Consuls dans les représentations; c'était le Gouvernement réuni. Il était clair qu'il faudrait bientôt aux Tuileries une cour montée... (p. 34).

«Lorsque Bonaparte fut premier consul à vie, sa course trouva, comme son pouvoir, sur le même pied que celle d’un roi. Ce fut l'affaire de deux ans. On compulsa tous les codes de l'étiquette on consulla les vieux courtisans et les anciens valets. Comment cela était-il? Comment cela se faisait-il autrefois ?.. ei l’on en revenait toujours aux ws et coutumes du bon temps passé (p. 9.)

(2) « Depuis que la Constitution a créé une quantité de places richement dotées, que de gens en mouvement! Que de visages peu connus qui s’empressent de se montrer! Que de noms