La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815

200 LA REPRÉSENTATION DES ARISTOCRATIES

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Puis c’est un joli conte moral et constitutionnel dont chancelier Dambray amuse les pairs, le même jour,

dans leur séance d'installation :

« Pairs de France, l’ancienne pairie est une de ces institutions qui ont le plus contribué à la gloire de la monarchie, en fournissant au trône ses plus fermes soutiens, comme aux droits du peuple ses plus solides appuis : illustrée par une foule de ee hommes, des écarts particuliers et quelques fautes individuelles ne pouvaient rien diminuer de son lustre.

« Le Sénat, que le dernier gouvernement avait créé, comptait aussi dans son sein plusieurs membres distingués, les uns par l'étendue de leurs lumières, les autres par la variété de leurs connaissances, ceux-ci par des vertus éprouvées, ceux-là par des qualités militaires brillantes et par des succès glorieux.

« C'était une pensée digne du monarque qui nous gouverne avec tant de gloire, de tirer sagement parti de ces deux institutions pour rattacher en quelque sorte le nouveau régime à l'ancien, de rapprocher les grands noms et les grands talents, les grands services et les grandes vertus, pour former avec ces divers éléments un des plus utiles et le premier des corps de l'Etat. (1) »

On ne saurait souhaiter adresse plus royaliste que

celle par où la Chambre remercia le roi d'avoir bien voulu, par la publication de la Charte, « consacrer de nouveau l’ancien principe de la monarchie française qui établit, sur le même fondement, et par un admirable accord, la puissance du roi et la liberté des peuples ».

(4) Arch. parl., 2e s.,t. XIL p. 38.