La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815

29% LA REPRÉSENTATION DES ARISTOCRATIES contre la France et qui ont intérêt au rétablissement des droits féodaux, à la destruction de l'égalité entre les différentes classes, à l'annulation des ventes des domaines nationaux, et enfin à priver le peuple des droits qu'il a acquis par vingt-cinq ans de combats contre les ennemis de la gloire nationale... », Napoléon, par décret du 13 mars 1815, déclare cette Chambre dissoute.

Mais c’eût été trop tarder que de renvoyer le soin de réviser les anciennes constitutions aux collèges électoraux des départements réunis en Assemblée extraordinaire du Champ de Mai. Napoléon s’adjoignit pour l’opérer lui-même le Conseil d'État et Benjamin Constant. Attaché à tous les gouvernements qui s'étaient succédés depuis Thermidor, mais par un égoïsme assez impatient et avec des idées assez suivies pour que, selon le mot qui courut plus tard, même se vendant, il ne se livrât point, Benjamin Constant était homme à tenter de mettre d'accord l’Empire et la Restauration, à formuler les règles d’une dictature libérale après avoir établi celles d’une monarchie constitutionnelle ; et à vrai dire elles restaient les mêmes, « s’il ne faut point de gouvernement hors de sa sphère », mais si, « dans cette sphère, il ne saurait en exister trop ». L'Empereur lui abandonna le soin de préparer l’Acte addihonnel aux Consttutions de l'Empire, — et à la Charte. Benjamin

- Constant n'avait qu’à relire à son nouveau maître