La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815

L'ANGLOMANIE 27

lignes de conclusion sur ce beau système «trouvé dans les bois», sans la note de Parelle qui avertit des emprunts faits au Traité du gouvernement de Locke, à lire les renvois aux constitutions de Venise, d'Athènes, de Lacédémone, de Byzance, de Crète, de Gnide, de la Hollande, aux cosmes, aux éphores, aux amymones, les citations d’Aristote, de Tacite, de Denys d’'Halicarnasse, on pourrait croire que l’auteur propose à notre admiration et impose à notre politique la constitution idéale des îles Fortunées. — N'est-ce pas Utopie même aux yeux de Necker (1) ? « On le voit (le gouvernement « de la Grande-Bretagne), soutenu par des colonnes « majeslueuses, et dont l'imagination se sent frappée. « Ici je vois les représentants du peuple... Là, je « découvre ensuite un certain nombre d'hommes élevés «en dignité, non pour leur plaisir particulier, mais afin « qu’ils remplissent avec convenance une magistrature « utile à l’État, afin qu'ils servent de balancier à la « Chambre des communes, et peut-être encore plus « afin qu'ils entretiennent, au milieu de la nation, ces « idées d’égard et de respect, sans lesquelles un mo« narque resteroit en dehors de tous les sentiments, de « toutes les pensées d'habitude et ne pourroït jamais se « maintenir. » I ne remarque pas seulement dans cette constitution de quoi satisfaire sa philosophie; il y découvre de quoi même attendrir les âmes « sensibles ».

(1) Révolution françoise, t. IX.