La Révolution française et ses détracteurs d'aujourd'hui

LA RÉVOLUTION ET L'ÉGLISE 6

même de cette obligation toutes les religieuses.

C'était donc une loi très modérée ; à peine plus révolutionnaire que certaines mesures prises, peu avant la Révolution, par la royauté. Non seulement, en effet, Louis XV avait chassé les Jésuites, mais, en 1766, le gouvernement avait institué une commission, qui, par une suite d’ordres ou de défenses, était arrivée, en douze ans, à faire disparaître neuf congrégations, en vingtans, trois cent quatre-vingt-six maisons ; bref, à diminuer d’un tiers le nombre des religieux.

Mais, en août 1799, la lutte à soutenir contre VE fuiee réfractaire, et ds besoins d'argent, accrus ou créés par les nécessités de la défense nationale, amenèrent la Législative à supprimer toutes les congrégations, « même — disait le décret, dans un notable esprit de justice, — même celles qui, vouées à l’enseignement public, ont bien mérité de la patrie ».

Et, ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que les congrégations ne furent pas rétablies par le Concordat de 1801-1802. Bonaparte, devenu Napoléon I°', put en autoriser un certain nombre (toutes de femmes) ; etil put tolérer l'existence illégale de quelques congrégations d'hommes ; il n’en est pas moins (vérité historique capitale) que le traité conclu entre la France consulaire etle pape, ce Cop= cordat qui a duré plus d’un siècle, laissait intâcts

les décrets de suppression de 1790 et 1 TOY à Que dis-je ? Un décret de l’an XII, — {Bo Ve < \ tee GT