La Serbie agricole et sa démocratie

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donnée aux agas était de sept fois le revenu moyen annuel, si le paiement se faisait en argent, et de huit fois, si l’on payait en nature. Les Lerres qui étaient la vraie propriété des Tures et qui étaient exploitées par des fermiers devenaient la propriété de ceux-ci moyennant une indemnité et à la condition que le baïl durât dix années consécutives. L'indemnité était là même que pour les terres des agas. Les grands propriétaires qui voulaient exploiter eux-mêmes leurs terres étaient tenus de vendre, à chaque famille établie sur leur terre, la maison, le jardin et une certaine superficie de terre pour chaque contribuable. Un emprunt, que le gouvernement contracta, fournit les moyens pécuniaires pour cette opération de rachat.

Grâce à la sûreté, à l'amélioration générale des conditions de la vie et de production, l’activité économique augmenta constamment.

Jusque vers 1870, la situation de l’agriculteur serbe était généralement considérée comme particulièrement bonne. On trouvait partout de bonnes terres. Ses charges d'impôts étaient minimes. Sa vie était encore patriarcale. Il vivait en grande famille. Les femmes filaient le coton et la laine, elles tissaient la toile et les draps. Les besoins en objets étrangers à la production domestique étaient très restreints. L'État avait pris non seulement les mesures nécessaires pour assurer à agriculteur la possession en propre de sa terre, mais encore celles destinées à lui garantir l'indépendance. Les écoles, petites et grandes, étaient accessibles à tous. Les plus hautes fonctions publiques étaient généralement occupées par des fils d'agriculteurs qui

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