La Serbie agricole et sa démocratie

His 7e PE PTE CU ETS RS TER RES Cn/ESe AT TTES À e 1 EN T-rÉ CNT te E ; Li . 1 D TT 1} : " ï

ro

avaient voué leurs enfants au service de l’État. Un Anglais, Vivian Herbert, qui connut la Serbie vers 1890, surpris du contraste qui existait entre ce pays et les pays de l'Occident. donna plus tard à son livre le titre suivant : Servia, the poor mans paradise (La Serbie, le paradis du pauvre).

Il est vrai qu’en Serbie il n'y avait pas de grande richesse. Les grands propriétaires étaient rares. Il n’y avait pas d'industrie et le pays ne connaissait pas les crises que celle-ci entraîne souvent. D'autre part, chacun possédait quelque chose. D'après les statistiques officielles, sur 2.492.882 habitants en 1900, représentant 401.093 ménages, 91,59 % possédaient des maisons et autres immeubles. Le travail assurait facilement le nécessaire. D'ailleurs, la plus grande partie de la population menait une vie modeste et sobre et n'avait à satisfaire ni grands besoins, ni exigences d’une vie raffinée.

Lorsque la Serbie devint de petite principauté vassale un État indépendant, elle se trouva, après le Congrès de Berlin, devant de nouveaux problèmes : la construction des chemins de fer, la question agraire dans les territoires acquis en 1878, l'armement, diverses réformes administratives, autant de questions dont la solution n'était pas possible sans une augmentation des dépenses publiques. Une nouvelle loi sur les contributions directes fut votée, instituant de nouveaux impôts qui ne ressemblaïient en rien à ceux qui existaient depuis la libération de la Serbie. Les traités de commerce rendirent souvent difficile la situation de certaines branches de la production. L'accroissement constant de la population et un grand nombre d'autres circonstances inconnues dans la Serbie