La Serbie

Genève, Samédi 19 Janvier 1918

x ee a j à ES: pose

JOURNAL POLITIQUE MEBDOMADAIRE Faraissäant tous les Samedis xBownEENT Rédacteur en chef: Dr Lazar Markovié, professeur à l'Université de Belgrade

RÉDACTION et ADMINISTRATION Suissé....... 6 fr. — par an

69, rue du XXXI Décembre - Genève Téléphone 14.05

Les décris occidentales et la mason de Hshorg| Une explication scientifique de l'Autriche

D’après les derniers discours du prési- | pas à déchirer même les traités internatio- ne ABIrICUENS Se so Eee A eco oùeñt le rôle des p [RE En BAETES ER A Dire à dia guerre des esprits très inventifs dans | tes tout le monde sait que c'est le: terrain

Autres pays. 9fr.— »

| serait enclin à conclure que la politique de | gêner. È . ; . ; ; a A

| conciliation et d'entente que les deux cheîs Depuis 1868, la Croatie possède la fameuse RRENEE des déclarations et manifesta a ae d'eaux qui IH LES AÉRIÈES Le à ‘ Le ; tions ouvertes des peuples de la Monar- géographiques sont des facteurs princi préconisent, ne saurait être réalisée qu'en | « Nagoda » (entente, contrat), que les Ma- | |, : Le nai l Ionte te D TEnSl tion des Etèté-et l'A sacrifiant les Slaves du Sud, auxquels | gyars conclurent avec elle au lendemain Fi . Se FnsiSEQE “ee CHA QENREE . nn F ds #e Fi us ns ss : ; de cette fois-ci on ne promet que « l’occasion | du Compromis avec l’Autriche, et pourtant, 2 Fe Fe CU RE . 7 ses e ne RTE us # de fois d’un développement autonome plus large ». depuis cette époque, l’histoire de la Croa- naux fideperdents, essayer de parler en | festa ee une sa es a le l'esEn lisant la partie des discours se rappor- tie n’est qu'une longue suite d'illégalité et fr CHemr de l'AUNENE EE de ee conservalon, | P EE F# de ARE ESIGE #4 / Cat tant aux Slaves d'Autriche, on croit revivre | d’actes arbitraires. Malgré la Nagoda, Khuen ÉRht ane ARE DEAR EEE or cs Foie ST EE D rome: : le cauchemar des jours qui précédèrent la | Hedervary, qui gouverna la Croatie pen- ROIS SOPQUE HOIERERS a f ne PR BCOBT EP (ue LIRE conclusion du fameux traité de Berlin, lors- | dant 20 ans (1883 1903), réussit à faire de FRS ÉFRECRe É0a Faer 4 ñ AE Hoi a à sue 4 . S'éE de se pure que les ennemis de la veille s’entendirent | ce pays « autonome » une province hon- A TOP pete ee 1° He NAPree des pe Fe GreCRe ce SADrRque CHOSE aux frais du peuple serbe, au détriment de | groise, la plus maltraitée et la plus misé- Létes A NSES fsrse RE “ He snep le, Fait: GOié. S'ei ne RE LAUT ses aspirations légitimes. Avant l'ouverture | rable des provinces !. Le régime d'oppres- fa Gex, M. Æ EE RRE Hanslik, QU sea ee mie ha FETE dark (Kunstwerk) : du Congrès, le sort de deux provinces ser- | sion, de rapt et d’arbitraire qu'il y inau- “a DER 1e PÉRARES de Fes AUREE Aer Lee 2rGAae ue ASP . re bes, de Bosnie et d'Herzégovine, fut scellé | gura ne fut dépassé que par celui du gou- 1 see FRrte, 2 AU che, Fa LETTRES As rer FE So fs ae par les conventions secrètes passées entre | vernement de Kallay, en Bosnie. ne pr rene me . SE Re. l'Angleterre et l'Autriche (6 juin 1878) et Les Serbes de Hongrie jouirent égale- ne RE ne . ’ en Me me l'Autriche et la Russie (13 juillet 1878). Ce | ment d’une autonomie ei fut cs dée en effet de démonter que l'Autriche a été qu ne peuvent subsister devant les lois de

| fut là, après l'annexion de l’Alsace-Lorraine | en 1848, lors de la révolution 2. Mais cette Er HAE PE EDR Et DRRERE| TERRE

| qui eut lieu quelques années auparavant, | autonomie dura autant que le danger qui a rt ea ee . REA

Ja plus grande injustice commise au Cours | menaçait la maison des Habsbourg. Le ee. En É He ne a re Fe du XIXe siècle. Cette injustice pesa lourde- | fameux compromis (1867), en consacrant É # RU À: à ME Sac en : ment sur la destinée de la Serbie et sur la | l’hégémonie des Magyars, mit fin aux Mine un PR ENS ren conscience de l'Europe à laquelle elle | libertés des Serbes en Hongrie. Voilà pour- ie ; D a ET so imposa le régime de la « paix armée » pra- | quoi les Yougoslaves ne peuvent plus se a , ; sa Fe M : . sa ! . tiqué depuis. C’est dans cette injustice | fier aux promesses alléchantes qu'on leur ee es FA CSETRE ue ns. comme dans celle faite au dépens de’ la | fait de tous les côtés. OR que a ae France par le traité de Francfort qu'il faut | Et maintenant, lorsqu'on parle de libérer clamer : l'Etat, c'est nous, le Peuple. Nor, chercher les véritäblés origines de la guerre" |"même les peuplades d'Ausiraïié et @’Afris

Durant une certaine période de la guerre | que, ainsi que les provinces de l'Asie-

actuelle, il semblait bien que les fautes du | Mineure du joug des Turcs, on se propose passé ne se répèteront pas à l'avenir. Pour- | de laisser les Serbes et les Croates aux 1 Dr Enne Hans LObaterrien 0e und Geist. tant il serait peut-être plus facile à un cha- | mains des Magyars, amis et frères EE : meau de passer par le chas d'une aiguille | Turcs! Le que ne le serait aux hommes d'Etat de On invite maintenant les Vougoslaves à l'Occident, même les mieux doués, à com- | rentrer dans là cage dorée que l'Autriche HA OC a O este rre Ï CC h ? prendre certains problèmes politiques de | Jeur ouvrira gracieusement sur la demande l'Europe sud-orientale et d'en saisir la signi- | des Alliés. Au lieu de libérer les peuples par SIEGFRIEDSRRESEN fication et la portée. C’est pourquoi il ne | opprimés en brisant leurs chaînes, on va nous paraît pas inutile de signalericile dan- | élargir ces chaînes et les rendre plus Nous empruntons à notre confrère de Berne, la | rement que là où les transformations les ger d’une politique dont les effets ne tar- | solides. Quel spectacle bizarre que de voir Rene NS tel Fes plus importantes se sont effectuées comme

. deront pas à se faire sentir'et qui met en | Jes démocraties de l'Occident préoccupées |

aux lecteurs comme une publication actuelle et utile. Nous parlons tout à fait sérieusement, parce qu'en somme M. le professeur Hanslik peut bien avoir raison: nous qui sommes tout près de la Monarchie et dans là Monarchie, nous ne la connaissons pas, probablement. Ceux qui sont loin d'elle et qui réclament sa conservation doivent être plus avisés que nous. Ce qui est regrettable c'est qu’ils ne soient pas venus plus tôt nous confier ce mystère. Leurs plaïdoiries auraient eu plus d'effet !

s'-xelame le, savant autrichien: l'Etat, c'Êst l'espace géographique — géographischer Raum! Les hommes

2e —_—

Da sbtint _—— ; x signes précurseurs de l’après-guerre,. en til l'existence même du monde yougo- : & Un abîme iniranc issable sépare aujour- Russie, l'indépendance nationale des peu-

| “ : Le ed e vs de conserver le fief de le maison des | d'hui deux mondes ennemis. Les paroles | ples particuliers se manifeste comme la slave. Il s’agit bien ici de l'avenir de tous | Habsbourg au prix des libertés des peuples | prononcés par un parti pour être entendues condition préalable de toute évolution ultéles Slaves du Sud que les Austro-Allemands | de la Monarchie bicéphale ! de l’autre, ne peuvent avoir que deux buts. | rieure.

|

|

'

avant la guerre entendaient réduire à une Au principe de nationalité, aux droits de Ou l’on dit à l'ennemi : « Il n'y a que ta Une guerre qui a sa source dans la débâcle qui peut remplir le fossé qui nous | nécessité d’un progrès irrésistible, dont le

sorte d'ilotisme politique, et que les chefs | ] droits histori ] a race, aux droits historiques et naturels : Ré. : ; mi . : . épare », ou bien: « Je veux essayer de | but humain, d'ordre général trêt des démocraties occidentales estiment de- ; è a - PC, l ? 8 , ne peut etre ir aband à | e des Slaves eu Sudos sent SRRÉEET les | construire un pont qui nous réunirait de | atteint par aucun autre moyen, ou qui est voir abandonner à leur sort. droits matrimoniaux de la maison d'Autriche, | nouveau ». Mais aussi bien dans le pre- | menée contre celui qui conteste à ‘une Les derniers discours-programmes des | Je principe d'équilibre et « la raison d'Etat » mier que dans le second cas, un tableau | nation le droit de remplir sa propre mis-

chefs des démocraties occidentales compa- | des Magyars! On offre aux descendents | Clair de la situation future doit servir de | sion, une telle guerre est une guerre sainte, guide, parce que tôt ou tard il faudra se | tandis que toute autre n’est qu'un fratricide.

rés aux précédents marquent un recul sen- : imir et du Ban Tvrdko, aux : ü du roi Zvoni ? rendre compte à quel endroit on effectuera | De même que les particuliers, les nations

| | sible quant à leurs engagements antérieurs istoi i :

Le a : - peuples ayant une histoire glorieuse, un | Je passage. p— . sont appelées à combattre en commun le vis-à-vis des, PEHPIES slaves de la monar- | bassé de plusieurs siècles et une culture ; On sait aujourd'hui que | évolution de | mal, là où il se trouve. Quoiqu'il arrive, la chie dualiste. avancée, « l'autonomie » et « l'occasion | l'histoire ne sera jugée, apres la guerre, | durée de la guerre ne peut pas faire d’une

D'abord, traitant la question de la Polo- | un développement plus large ». Comme | Pa” les mêmes critères, ni par la même | lutte consciente pour le progrès, un simple gne, M. Lloyd George en parle cette fois | sj à notre époque l'indéper.dance Hationalé ue “ ee L Rs dense Toute déviation de ses buts es

; ns Fee ; 2 côté, tout ordre nou C rait conduire aux conséquences incalculau _ 12 ‘ » . ” » . comme à ne combinaison politique ee n'était pas une condition absolue de la | aux valeurs existantes, de sorte que les | bles, qui dépasseraient de beaucoup toutes sitée par la situation internationale. « Il faut prospérité matérielle ! questions brûlantes qui n'auront pas trouvé | les horreurs de la guerre. Dans un écrit de créer une Pologne libre et indépendante Quant au Royaume de Serbie qui dans | leur solution dans l'Europe ancienne, se | l’année 1857 on peut lire: É afin de maintenir l'équilibre des forces entre | Cette guerre a perdu plus d’un quart de sa verront élucidées par la ue « Est-ce que la diplomatie européenne ze Yo ee . ts < argnerf ke € l'occident et l'Allemagne ». Ce n'est donc | population, réduit à ses anciennes frontiè- D he clee= er à l'Europe de a note Le ci CES de A ; bn CNE SES ES, À : S S. : S urope son utriche e plus le principe de nationalité qu'on {nvo-. | res séparé de ses frères et encerclé par Si M. Lloyd George a parlé dans le pre- | la Turquie, l'Autricie avec ses nationalités que en faveur de la restauration de Ce Pays | ses ennemis, il ne pourra subsister long- | mier sens, il veut alors rendre l'Europe | mécontentes, avec la malédiction de l'Eucivilisé,, mais le principe suranné de l’équi- temps comme Etat indépendant. Sur la route heureuse par une nouvelle édition, « revue | rope sur ses drapeaux, la Turquie — une libre européen, le même qu'on fait valoir | 4'Orient, la poussée germanique ne trou- | €t corrigée », de Pie S'il a sure projection asiatique sur le sol européen. » FA : i Se ; 3 : , 1 out s « F7. s ‘ Ë lorsqu'il s’agit de conserver | édifice suranné | yera donc plus que les Bulgares asservis le second cas, il a C oisi P raser le, Les nationalités sont invincibles comme de lautihe Honstiell : Fu de pour. traverser l’abîme, une planche ver- | Ja conscience, on peut les subjuguer pour ; Ri SHEPREE : . et les Jeunes-Turcs domestiques. moulue. un certain temps, mais pas les anéantir. D'autre part, d’après les mêmes discours, M. D. M. La nationalité est le mot vivant qui pousse M. Lloyd George oublie-t-il que parmi le le sort des Yougoslaves semble être suffi- Dans: La Grande Serbie, p. 56. Bibliothèque l'histoire de l'Europe depuis l'époque napo- | peu de problèmes politiques sérieux dont . , 4 se e, p. + eo 5 : iQ ‘ samment garanti par les autfonomies qu’on Le op de politique. Paris. Librairie Delagrave. léonienne. Toutes les luttes entreprises | on parlait pendant la guerre, se trouve la { FR ‘ ? espère obtenir pour eux. Or, la plupart des | + V. Reserit de François-Josephe fat d'Olmitz, 15 déc. | depuis, ont leur origine dans ce principe, | question du Mittel-Europa; ne s'aperVo NTIC Fédéta depuis en De grand-duché serbe « Voïvodina », dont l’adminis- de même la guerre actuelle, dont la cause ? çoit-il pas que le programme qu’il vient de ugoslaves d'Autriche ont déjà depuis | ation dépendante de gel de is Hongrie role es | principale a été dissimulée par ane Htiéra | proclamer exc Ke lampe las : à n É al, , ‘ , A : , ; : « ,. 2 longtemps leur autonomie. Seulement, ce | HéVembre 189, et l'empereur ajoutait à ses titres celui | ÎUTE de guerre intéressée. Aujourd'hui, C'est | mais qu'il admet le Hambourg Salonique; Î ifi f d voïvode serbe, qu’il porte encore à présent, bien PS ' î S ave : LOT, es Fe ' roue ue Fee pd ghose te ne ee duché serbe de onére n'existe plus depuis long- MEde d Etat Se Fe. CDADPE ons d é As Rpéranene aemand disparaît COREr Etat comme l’Autriche-Hongrie, qui n'hésite | temps. principe de nationalité, et nous voy É ant avec celui de l'Autriche. N'a-t-il pas k |

tuer ED'de M LIOYd GéCiec, où roux, des Que CEUX-CI commencent à la LT: Fe se ; ; et ne ; TE la défense théorique de la Monarchie. En | avec ses hauteurs, ses vallées, ses pentes,

On ne peut que recommander ce livre