La Serbie

fédération du Danube, nous ne l'avons désiré recevoir ni des mains de Kossuth lui-même. Elle n’était jamais chez nous populaire et elle ne nous aurait jamais détourné de la politique que nous prescrivaient nos intérêts vitaux. Ni de cette manière ni d'aucune aulre on me pourrait faire de nous les moyens propres à combattre l'Allemagne. Nous ne voulons point abandonner l'Allemagne. »

Les üllusions de M. Reinach sur l'Autriche nouvelle survivront-elles après cette réponse du comte Andrassv?

L'Autriche et les «autonomies » nationales

« M. Seidler a déclaré que: « le gouvernement se maintient fermement aux principes proclamés par lui à plusieurs reprises, en ce qui concerne le droit des peuples ,de l'Autriche À une autonomie dans l'intérieur de leurs zones d’habitation, autonomie qui ne doit pas dépasser les frontières des provinces ».

Voilà ce dont les peuples doivent se contenter: autonomie dans leur habitat el dans les frontières des provinces. Au moment où il existe dans toules les nations un bouillonnement tempétueux, où lous les peuples. aspirent à former une unité el un tout, M. Seidler, semblable au fonctionnaire qui garde les frontières, se dresse devant elles et leur crie: « Respectez les limites des provinces; autonomies, autodisposilion, tout cela est fort beau, mais &es nobles principes doivent s'arrêter, cela va sans dire, devant les limites des provinces ». IL y avail jadis un âne, qui était ministre autrichien, el qui pensait que la question sociale s'arrêtait à Bodenbach. Le droil d’aulo-disposition des nations, lui, s'arrête à chaque limite de province et 16 poleaux-frontières s'opposent à sa réalisation. Le ministre-président a eu la bonté de reconnaître l'existence die la question yougoslave. Mais en quoi consiste cette question yougoslave? Elle consiste en ceci, que trois peuples — dont la parenté radicale est telle qu'ils ne forment en réalité

u’une seule nation, — les Slovènes, les

roates et les Serbes, se trouvent divisés en quatre formes élaliques et que, même dans ces quatre Etats, ils ne réussissent pas à obtenir leur groupement.

Comment M. Seïdler s’imagine-t-il La solution de la question yougoslave? D’après lui, il sa’girait simplement de trouver cette solution «qui correspond complètement avec l'axiome de la fidélité dynastique et étatique ». Nous demandons ce que peut bien signifier cette phrase. Ainsi que chacun le sait, la « fidélité dynastique » est avant tout un état d'esprit. Il ne s’agit nullement de savoir quel peut bien être l’état d'esprit des Yougoslaves, mais de savoir quel peut bien être l’état d'esprit des Yougoslaves, mais de savoir comimient il convient de régler leur existence nationale.

Ces lignes, ce n’est pas un Yougoslave qui les a écrites. C’est l’ « Arbeiter Zeitung » de Vienne qui commente d’une facon si Cinglante, dans son numéro du 10 mars, les tentatives allemandes de sauver la Monarchie par des réformes frauduleuses. » | LA SERBIE no ER TT RU RE à

Les Slaves contre

l’Autriche-Hongrie

La paix germanique « sans annexions ni | Provoqueraient facilement sa décomposi-

contributions », transformée en une conquête politique et économique, à Ouvert les veux à tout le monde et a fait comprendre aux crédules ce qui se cache derrière la phraséologie germanique. La paix roumaine et ukraïnienne ont prouvé également ce que le «brillant second » comprend par la paix « sans annexions ni contributions ». Aujourd’hui on peut voir dans toute son énormité le plan de conquête du « Mitteleuropa» qui ouvre une sombre perspective de nouvelles luttes à l'horizon de l’humanité ensanglantée. Aussi le monde, s'il ne veut pas devenir à jamais l’esclave de la Germanie, doit-il faire tous ses efforts pour enrayer la menace qui pend au-dessuë_ de nos têtes comme l'épée sinistre de Damoclès. Chaque peuple ennemi des Germano-Magyars est en même temps l’allié naturel de l'Entente. L'appui que ces peuples pourraient prêter à la cause commune doit être envisagé sérieusement afin que chaque énergie, si minime soit-elle, puisse être dirigée contre la ruée de l'ennemi. En parlant des peuples alliés naturels de

l'Entente, nous pensons aux peuples slaves et latins de la double monarchie. Les Yougoslaves, Tchèques-Slovaques et Italiens ont fait preuve d’une résolution inaltérable: ils veulent vivre en peuples indépendants et libres de tutelle germanique. Les manifestations de ces résolutions ont été multiples, et tous ceux qui suivent attentivement les événements d'Autriche Hongrie peuvent en saisir l'énorme importance !

Il faut attaquer l'ennemi là où il est le plus faible, tel est le principe qui a guidé les Impériaux dans leurs succès obtenus jusqu’à présent. Pourquoi l’Entente n’adopterait-elle pas cette façon d’agir qui n’exige aucun gaspillage excessif des forces principales. Nous voulons parler d’abord de l’aide morale qu’elle pourrait prêter à ces peuples alliés naturels. C’est en premier lieu l'abandon de la politique de faiblesse envers l’Autriche-Hongrie dont font preuve lek premiers représentants de l'Angleterre et de l'Amérique. L’Autriche-Hongrie, nous osons l’aftirmer en toute conscience, est liée à l'Allemagne par des liens indissolubles qu'aucune politique de ménagement ne pourrait rompre. Les trois ans et demi de guerre le témoignent suffisamment et surtout les dernières paix « sans annexions ni contributions ». Il est dans l'intérêt primordial de l’Autriche-Hongrie de tenir avec l’Allemagne, car sans elle la Monarchie s’écroulerait promptement. L’Allemagne tient l’âme de l’Autriche-Hongrie. Elle lui injecte des doses d’éther comme à un éthéromane et ce n’est que grâce à ces injections que l’Autriche-Hongrie se tient encore debout. Que deviendra-t-il de l’éthéromane monarchique si la dose nécessaire à sa vie lui manque? Les peuples éveillés

tion que ni la dynastie, ni la bureaucratie, ni l'armée ne pourraient plus arrêter. La Monarchie n’a donc pas une autre politique à suivre que celle que lui prescrit l'Allemagne. Les dirigeants de la Monarchie ont compris déjà le danger que presentent pour elle les peuples organisés en phalanges serrées. Ils en parlent souvent et préparent des mesures nécessaires pour écarter le péril.

Il ne sera pas sans intérêt de citer ici les vues d’un intellectuel magyar, Michel Rez, professeur à l’Université, qui, ‘à propos de l'extension du droit électoral en Hongrie, parle ainsi :

* « Dans la lutte diplomatique et.dans.les..

guerres d'avenir chaque parti compte sur nous. Déjà l'Angleterre veut nous séparer de l'Allemagne. Dans l'avenir ce sera l'effort de tous les ennemis de l'Allemagne. Cependant, nous sommes et voulons demeurer en alliance fidèle sans condition avec l’Empire allemand. Pourtant, la puissance des éléments slaves de l’Autriche augmentera sûrement dans l’avenir. Tous les signes l’indiquent. Il n’est pas de notre intérêt que la même chose se passe en Hongrie et qu'ici aussi augmente la puissance des ententophiles slaves et roumains. Il n’est pas de notre intérêt de préparer le terrain à l'agitation de l’Entente. Il n’y a en Hongrie aucun homme d'Etat sérieux qui ne soit partisan sans condition des rapports amicaux avec l'Allemagne. Le Roumain et le Slave sont cependant d’avance des germanophobes. » (Le « Pester Lloyd » du 13 mars.)

Ïl est donc dans l'intérêt de l’Entente de saisir les mains tendues des peuples. Tout atermoiement peut avoir des conséquences néfastes. Les déceptions sans nombre accumulées pendant cette guerre ne sont-elles pas un memento assez suggestif pour abandonner la politique d’optimisme morbide qui ne tient compte que des éléments favorables et désirables ?

Heureusement, l'Italie a déjà saisi l’importance d’une organisation commune de la lutte intérieure contre la Monarchie. L'amitié italo-yougoslave l’atteste. Il serait de première urgence que l’Entente abandonne une fois pour toutes sa politique de ménagement et qu’elle prononce des paroles mâles et énergiques. Les peuples, ses alliés naturels, qui supportent le joug germano-magyar trouveraient un appui moral d'importance capitale dans la résolution des Alliés de frapper l’Autriche-Hongrie comme ils frapperont l'Allemagne. C'est l'intérêt commun des civilisés, parce que c’est un pas en avant vers la victoire.

EL. P.

Samedi 30 Mars 1918 — No 13

Les Etats-Unis et les Yougoslaves

Déclarations de M. Vesnitch

M. Vesnitch a fait à un rédacteur du « Temps , -

(No du 21 mars) les déclarations suivantes sur les impressions qu'il a rapportées d'Amérique.

«Je puis vous assurer que le pros YOUgoslave est vu aux Eltats-Unis d'Amérique avec autant d'intérêt que de sympaihie. Jeune démo. cratie, l'Amérique suit avec une grande attention toutes les nes émancipatrices des nationa. lités opprimées dans le Vieux-Monde. Je pais bien, ce que je dis quand je vous affirme que Je président Wilson, le gouvernement américain, {es hommes poliliques aussi bien que les organes de l'opinion publique en Amérique envisagent, à la fin de cette grande guerre, l'organi. sation d'un Etat yougoslave, moralement et politi.

quement assez fort pour s'opposer à Un nou.

veau coup criminel germain contre la paix du mende, s'appuyant naturellement dans cette {âche aussi bien sur d'autres Etats slaves, tels la Bohême (ou la Tchéco-Slovaquie) et une Pologne ententiste que sur les autres nations libérales de l'Europe et sur les Etats-Unis eux-mêmes,

Comment pourrait-il en être autrement quand les Américains apprenaient chaque Jour de mou. veaux détails sur le martyre des Yougo-Slaves, et quand, de plus en plus, ils réalisaient la grande vérité que-toute cette horrible guerre à 646 tramée et déclanchée par le désir et la résolution d'élouffer ce mouvement émancipateur ?

Ma tâche et celle de nos amis ont été d’ailleurs

d'éclairer nos amis américains sur la véritable -

situation dans laquelle se trouvent nos irères de race sous la dominalion des Habsbourg.

La presse américaine a publié le discours prononcé à la séance du 19 octobre 1917 du Reichsruth de Vienne par le député yougoslave TresitchPavichilch, qui forme le plus éclatant réquisitoire contre le régime austro-hongrois dans cette guerre, ou au moins la partie de ce discours que la censure viennoise n'a pas eu le temps de supprimer. Les hommes politiques de l'autre côté de l'Atlantique ont appris aussi Ja résolu. tion avec laquelle le groupe yougoslave du Par lement viennois a prolesté contre toute cette ty. ranie en insistant sur la nécessité de former un Elat indépendant; ils apprendront vite, Je l'es père, les manilestations de Zagreb, comme ils connaissent déjà l'héroïque campagne du Co mité yougoslave formé dès le commencemen] de la guerre, à Lonkres et à Paris, et dont les membres sont les meilleurs de nos frères. Ils savent que ce n'est point notre faute ni celle de nos amis si leur campagne n'a pas donné jusqu'à ce moment de meilleurs résultats. Mais que ceci aussi arrivera.

Tous nos amis connaissent le pacte de Corfou. Is savent qu'il n'a été conçu et dirigé que contre le régime abject des Habsbourg, flétri par le grand Gladstone pour des siècles, et voué par Albert Sorel à la destruction après l'expulsio des Turcs de l'Europe.

Toutes les sympathies américaines onf ét6 avec nous dans nos manifestations yougoslaves. Les Jrands organes de la presse de Washington, de

ew-York, de Saint-Louis, de Cleveland, de Boxston et de toutes les villes où nous avons organisé des réunions publiques ont été à l'unissr avec, nous..Je n'oublierai Jamais la grande ma. nilestation dans l'« Auditoire» de Chicag>, dans lequel, quelques mois avant nous, M. Viviani et le maréchal Joffre avaient 6t6 acclamés et la France en leurs personnes. Nous nous sommes trouvés en face de plus de &.000 assistants! Les orateurs américains, polonais, tchéco-slovaques, slovènes, croates serbes se sont succédé. Au moment où J'ai pris la parole, neuf volontaires se sont dirigés vers l'estrade, tous Les neuf appartenant à la même famille de Vaïaghitch.

m'a amené à parler à mes auditeurs des neuf Jougovitch de notre rapsodie nationale et du dixième, leur père le vieux Joug-Bogdau. À ce moment, un dixième Vaïaghitch est monté sur l'estrade, ne voulant pas rester seul der

ses frères. J'ai dû parler naturellement avec une grande émotion. En finissant, Je me suis retourné vers mon voisin, le gouverneur de l'Etat illinois. M. Lawden versait de grosses larmes. Nous nous sommes embrassés comme deux frères em portés instinctivement l’un vers l'autre. Et toute la salle a 6té, pendant quelques minutes, comme dans un délire. Cela a été l’accolade de la grande, solide démocratie américaine, donnée spontané ment à la nation yougoslave qui a tant souffert Nas parce qu’elle a ambitionné une vie

Te. »

grands

FEUILLETON

Les troupes yougoslaves à Salonique

Face à la baie de Mikra, sur un terre-plein que bordent des tentes et des baraquements, un fort contingent de ‘roupes yougoslaves, débarqué depuis quelques jours, attend, l'arme au pied, l'arrivée du commandant en chet de l’armée serbe, le prince Alexandre, qui doit le passer en revue.

Les soldats sont habillés et équipés de neuf et portent crânement Île calot. Ils donnent une étonnante impression de santé physique et morale, après bientôt quatre ans de guerre de dures épreuves Supportéas «et un loong et pénible voyage. Presque tous tres Hommes sont laillés en fonce, mais leurs attaches sont fines et leur physionomie point brutale. Rien de ce que je me sais quoi de farouche et de sombre qui glace chez les Bulgares. De vrais Plaves, ceux-ci, avec de la flamme et ide la douceur (dans le regard, mais de l'énergie aussi et de Ja volonté.

Un grand silence, La grave mélopée ide l'hymne national serbe... Et voici le prince Alexandre, à pied, sans autre apparat qu'une suite de quelques officiers supérieurs.

—- Zivio! Ziviol

Longuement, les échos se répercutent. Le prince fait face aux troupes. Les paroles qu'il leur adresse sont brèves, mais elles disent out ce qu'attendent ces soldats, «elles expriment ce que sentenf lous les cœurs, elles proclament la gratitude et la fierté du jeune chef, qui suivra les traditions du glorieux roi Pierre et en qui s'incarnent, à cette heure, les espoirs d’un peuple qui aspire ardemment à vivre sa vie nationale. }

-Un à un, le prince interroge les officiers, venus de tous les points de la Yougoslavie, mais qui marchent illuminés par la saluent avec ‘une raideur un peu émue, et pour qui, évidemment, celle journée comptera. Quelques-uns, d'ailleurs, sortent spontanément du rang. ef avec une simplicité toute démocratique, présentent au prince Alexandre des requêtes orales ou écrites.

Toujours : affable, le prince écoute questionne et sourit.

Demain, tous ces hommes partiront pour le front.

Ce sont en très grande majorité es Yougoslhves: (Serffes, Croates et Slovènes. Quelques Tchèques aussi, mais en très petit nombre. F : i

Les fatalités de l'Histoire — où plutôt les iniquités de la politique — les ont contraints À prendre rang, au début de la guerre, dans les armées de l'Autriche. Mais leur cœur nfétait pas là. On les envoyait en Galicie ou en, Bukowine combattre les Russes, leurs ennemis (officiels, mais leuurs ‘frères de race. La chance valut aux uns d'être fails prisonniers — et beaucoup aidèrent (cette chance. D’autres risquèrent tout plutôt que de combattre pour une cause qu'ils abhoïraient. Ils se trouvèrent bientôt des milliers qui n'avaieni fui la lutte que pour mieux lutter.

Constitués en une division spéciale, sous le commanilement du colonel Yossipovitch, ils se conduisirent magnifiquement en Dobrouda.. La division reeut la périlleuse mission (le défendre le pont deTurtukai, Elle perdit, dans cette opération, près de la moitié de ses eflectifs, et ne se replia qu'après une trésistance fhéroïque, dont la plupart des soldats portent le témoignage sur leur poitrine. C’est même un (des curieux paradoxes de cette guerre que Îles survivants de cette campagne de Dobroudja, qui étaient partis en guerre comme combattants autrichiens, arborent aujourd’hui, avec fierté, des idécorations presque exclusivement russes el roumaines. {

La cessation des hostilités sur le front oriental confina les Yougoslaves dans une inactivité qui ne tarda pas à leur peser, Ils demandèrent alors à venir en Macédoine. Le gouvernement russe fit d'abord des difficultés. Il finit par céder à leurs instances, mais même foi. Il questionne aussi un certain nombre de soldats qui seulement après avoir fait signer à chacun qu'il partait sur Fa} demanie formelle et réitérée. ‘

Les voilà de nouveau à pied d'œuvre après mille traverses. Ts auraient pu rester tranquillement en Russie jusqu'à la fin des hostilités; ils ne l'ont pas voulu. Ils savent ce qui les attend, s'ils sont faits prisonniers par les Autrichiens. Cette perspective ne les offraye pas. Ils n'ont qu'un désir: aller se battre.

Et vraiment, la foi de ces hommes-là est admirable. Pour eux,

rien n'existe que la grande idée nationale, ‘et ils ont fait, une fois pour toutes, pour en assurer le triomphe l'abandon total de leurs personnes et de leurs biens. {

Nous autres, Occidentaux, qui sommes depuis longtemps émancipés de toute oppression politique, qui sommes un peu blasés sur les joies de la liberté, nous me comprenons pas toujours ce que raprésente d’inestimable et ce que symbolisent d'espoirs pour les peuples qui en sont privés, les biens dont la jouissance nous tt coutumière. Et nous ne sentons pas du premier coup ce qu'il YA chez eux de sincérité profonde, d'idéalisme absolu et d'esprit de

sacrifice, Et jamais cette âme collective — ce principe spirituel, Comme disait Renan — ne fut plus ardente et plus vivante que

chez les Yougoslaves.

Parler avec une indifférence un peu lointaine des aspirations de ces peuples, croire que la politique «arrangera tout ça», imaginer quelque Savan{ compromis qui, tout en respectant l'intégrité de l'Etat autrichien donnerait satisfaction aux légitimes désirs des Slaves du sud, c'est proprement se payer de mots, c'est nier la difficulté qu'il s'agit de résoudre et c'est iméconnaître singulièrement le ‘caractère sérieux du problème. Essayer de résoudre la question yougoslave «à l'intérieur de l'Etat austro-hongrois », c'est une de ces tentatives condamnées d'avance auxquelles s'amuse quelquefois la diplomatie, mais qui me sont pas des jeux anodins.

Serbes, Croates et Slovènes veulent vivre ensemble, sous le meme gouvernement et en complète indépendance. Ce qu'ils réclament, cest leur droit à l'existence au même titre que toutes les autres nations de l'Europe. Nulle autre solution que celle-là ne sera viable, Et si l'on comprend bien les raisons intéressés qua J'Autriche de s'y opposer, on ne voit pas au nom de quels RAA se alliés refuseraient d'écouter la voix de ces peuples. & dénôt jles de E revue, le colonell Anastassievitch commandant SAME ie de réserve, avait offert un dîner en l'honneur us Fe goslaves. Nous élions à quelques représentanis devant a sonia A ne carie noie Route noblesse de l'idéal allié 4 + Chaleur ide l'hommage rendu À mr “lé et en particulier À celui de la France. otonel, qui parle difficilement le français et qui l'écrit plus diff: