La Serbie

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Le tyran et

LA SERBIE

ses victimes

— Un nouveau réquisitoire contre la terreur austro-magyare —

Le « Glas Slovenaca, Hrvata à Srba » a publié un long extrait du discours prononcé au Reichsrath de Vienne par le député Voukotitch. C’est un réquisitoire tout aussi cinglant que celui qu'avait prononcé l'année passée le député Tressitch Pavitchitch. D’après cel extrait que la censure a autorisé., on peut juger quelles Sont les horreurs subies par les Yougoslaves et quelles doivent être encore lies atrocités évoquées dans les passages coniisqués. Celles-ci doivent certainement égaler les atrocités bulgares en Macédoine et en Vieille-Serbie.

« Pendant que depuis bientôt trois ans :

et demi les deux groupes ‘de puissances mènent cette guerre épouvantable, en employant les procédés et les appareils les plus affreux de la force brutale, cela dans le but de s'assurer la victoire finale; des flots de sang versés et de souffrances indescriptibles de tant de personnes, ce qui est sorti pourtant définitivement {riomphant de ce carnage, Cest l’idée de la liberté de tous les peuples. Cette idée victorieuse ne connaît ni de nations subjuguées ni ‘de nations oppressives; ‘elle ne connaît ni peuples privilégiés, ni peu-

ples foulés au pied; elle ne connaît ni grandes puissances prépondérantes, ni petits Etats qui doivent toujours

vivre dans les transes et sur leurs gardes. Cest uniquement et exclusivemrent sur Ja base de la liberté complète des nations et sur le principe démocratique du droit de l’auto-disposition nationale que lon pourra obtenir une paix qui soit sincère et durable, non pas une paix entre des Etats, mais entre des nations libres et égales en droit.

« Ce n’est pas sur la base d'un pareil traité de paix que l'humanité peut établir un avenir meilleur, car ce n'est qu’un semblable traité de paix qui sera digne des immenses sacrifices len sang et en biens que l'humanité a dû consentir pendant cette épouvantable guerre.

« Nous plaçant au point de vue de l’union nationale et du droit d’auto-disposition des nations, mous Yougoslaves: Croates, Slovènes et Serbes — nous demandons et nous exigeons notre indépendance étatique.

« Contraïrement à cela, nos gouvernanis, issus des races nationalement dominatrices et des classes nationales privilégiées, considèrent les événements sous un: point de vue foncièrement différent et s'efforcent pour cela de donner À la paix une toute autre base. Leurs efforts tendent uniquement à ce qu'une paix quelconque — ne poursuiYanf, à les croïre, aucun but anmexioniste — renforce pour toujours la prépondérance des Allemands et des Magyars dans la vie intérieure de la Monarchie et ravisse pour toujours la liberté des autres nations. Ils n’ont toutefois pas l'audace de s'opposer aux tendances annexionistes de leurs alliés, et c’est pourquoi ils ne permiettent pas aux naïions de la Monarchie de participer aux pourparlers de paix dont dépendra tout leur avenir et leur diestinée.

«C’est pourquoi. lorsque le président du Conseil et le ministre des affaires étrangères prétendent que des nations représentées dans cette maison jouissent, de par la constitution même, de la garantie la; plus large de pouvoir réaliser leurs volontés nationales, nous devons protester de la façon la plus catégorique contre ces affir-

mations qui ne correspondent en aucune.

manière aux faits et démontrer qu’en réalité dans cet Etat et plus particulièrement pendant la durée de la guerre actuelle, la constitution et les lois ont été mises violées maintes fois rien que pour pouvoir commettre sans au@un contrôle envers les nations subjuguées les crimes les plus inouis et les plus barbares. Seule l'histoire pourra prononcer la condamination de ces malfaiteurs et de ces oppresseurs des peuples. Le chapitre le. plus effroyable de cette histoire sanglante sera très certainemient celui qui aura trait aux proscriptions et aux violences commises chez les Yougoslaves, aussi devra-t-il porter le titre qu'il mérite : Le tyran let ses victimes. -& À l’appui de ce que je viens de dire qu'il me soit permis de relever quelquesuns des exemples qui constituent une:suite de cette chronique terrible (en français) commencée déjà par mes collègues. Afin que lon puisse se rendre compte comme touit a été organisé méthodiquement et com me tous les moyens ont été employés pour faire disparaître nos intellectuels, je citerai deux exemples de Dalmatie.

Le docteur Mirko Deyanovitch, profes-

seür suppléant au grand gymnase de l'Etat

de Split (Spalato) a été congédié subitement le 28 février 1915 sur l’ordre télégraphique du conseil scolaire de Zadar (Zara). On lui supprima de suite son traitement. On: ne fui indiqua pas le motif de son renvoi et une enquête disciplinaire lui fut refusée. En 1916, à l’occasion d’une plainte déposée par

‘et impérial Chantitch, on apprit au cours des débats à Chibenik (Sebenico) que sur Fordre du chef du district de Split, Szilva de Szilvasa, Chanititch avait fait une dénon-

ciation au sujet de la conduite soi-disant .

antipatriotique du Dr Deyanovitch! et qu'il avait reçu pour cela 60 couronnes de Szilzasa. Au cours des débals judiciaires, Chantitch confrima ainsi qu'un autre témoin dont il avait allégué la déclaration, la fausseté de cette dénonciation. Ainsi se trouva démontrée judiciairement linno-

cence du Dr Deyanovitch. Mais depuis

mars 1915 le Dr Deyanovitch resta sans appointement. En 1916 il fit une démarche pour jobtenir une {place de professeur à la grande école réale de Split, mais bien qu'il possédât toutes les qualités requises pour ce poste, le ministère de l’Instruction publique repoussa sa demande ken se référant au décret du conseil scolaire relatif à son renvoi.

« Un autre cas. A Split vivait un riche banquier du nom de Stévo Péroviteh. Dès la déclaration de guerre, il se présenta aux autorités du district de Split et fit don à la Croix-Rouge de 500 couronnes. L’argent fut reçu avec reconnaissance, mais le donateur fut immédiatement jeté en prison, sans aucun motif. Après un temps assez long, notre collègue, le député Baljak, intervint en sa faveur auprès du gouvernement de Zadar ket cela d'autant mieux aue tout le monde savaït que l’incarcéré ne s'était jamais occupé de politique. Le souscommissaire du gouvernement, Dr Bandel, répondit au Dr Baljak qu’en effet rien avait été relevé à la charge de Pérovitch, mais que l’on avait considéré sa précipitation à faire don à la Croix-Rouge de la somme en question comme étant l'indice d’une mauvaise conscience. Du momoment que ces messieurs et leur entourage jugèrent à propos d'employer de pareils procédés à l'égard du Dr Deyanovitch et de S. Pérovitch, qui né se sont jamais occupés de politique, je vous demande quels sont les moyens considérés comme Jicites lorsqu'il s’agit de priver de leur liberté des personnalités plus ou moins lancées dans la politique?

« La manière d'agir des pouvoirs militaires a été dirigée non seulemient contre la liberté, mais encore contre.la vie des citoyens gouvernés. Le peuple innocent et pris au dépourvu se trouva placé tout à coup sous un régime de terreur. Il n'y.a que des horreurs de l’inquisition espagnole et de la Saiïnt-Barthélemy qui pourraient être comparées à celles que nous avons subies. Pour illustrer cela, je me bornerai à citer quelques exemples :

« Avant que la guerre éclatât, Yovo Radanovitch avait quitté le Caire pour venir chez lui. dans les Bouches de Cattaro. Lorsqu'il arriva à Trieste, il n'avait encore aucune idée de la guerre. Après ‘avoir montré ses papiers et laissé fouiller ses bagages, il se mit en route pour l’Herzégovine. Là, de même qu’à Tivat, ses papiers furent trouvés en ordre et on lui donna la permission de rentrer chez lui. Mais en route, il fut arrêlé par une patrouille militaire et l’on fouilla de nouveau ses bagages. Comme l’on trouva dans ceux-ci un revolver muni de 50 cartouChes acheté par lui au Caire pour sa .Sécurité personnelle, ainsi qu'environ 1000 napoléons reprèsentant les économies faites par lui au cours de quatorze ans de labeur. Radanovitch! fut arrêté. Le revolver, les cartouches et l'argent étranger le conduisirent devant le tribunal de Tivat. Toutes ses explications n'aboutirent à rien. 1] fut fusillé.

« En Bosnie on avait institué autrefois une organisation connue sous le nom de Schutzkorps que lon avait instruite Systématiquement dans un esprit d’hostilité envers la population serbe du pays. C'est surtout chez les musulmans indigènes, tout à fait incultes, qu'on avai incité la haine en leur assurant que plus ils se comporteraient brutalement, mieux ils seraient vus par leurs chefs. Lorsque la guerre eut éclaté, les conséquences de cette instruction ne tardèrent pas à apparaître. La population des régions frontières fut remise complètement à la discrétion des Schutzkorps et des gendarmes. Une dizaine de mille de personnes innocentes fombèrent victimes de ceux-ci. A Pale, la population restée après la retraite des Monténégrins fut effectivement exterminée (bien qu'elle aurait pu s'enfuir avec les Monténégrins, si elle avait fait quoi que ce soit d’incorrect). Les docteurs Savo Lyoubibratich et Jovo Lavi-

nütch qui se trouvaient à Pale comme ota-

ges, peuvent témoigner que les membres des Schutzkorps ont massacré Sans jugement et aucun motif les hommes Suivants : Krsta Popovitch, le prêtre Rista Tchetchar. Stiepan Simitch, Péro Karavdija, Péro Pantitch, Rista Kostitch, Laza Yourouk. Milé Kousmouk avec ses deux ‘fils

M. le Dr Beg contre le détective royal | et un vieillard âgé de près de cent ans,

Gorges Klotchar; ils tuèrent en outre des femmes dont voici les noms: Milka Tchoustülo, Lyoubitza Terziteh, Mika Karavdija, Mara Schümatovitch et Djouka Biélobrk. Spasoye Chibonja fut pendu.

Dans la commune de Romania deux soldats massacrèrent en une. seule. fois sept hommes, dont voici les noms: Milan Fourtoul, Jovan, Krsta, Vassili, Miloch et: Pero Glouhatovitch et Stoïan {Poouzitch — cela sans là moindre enquête et uniquement parce que ceux-ci n'avaient pas pu donmer une rançon quelconque, tandis que Mile Ninkovitch, Jovo ,Glouhovitch, Spasoie Voukotitch et Krsto Yoikitch de Romania eurent la vie sauve ayant chacun d’eux remüs à chaque soldat 100 couronnes. Le prêtre Timotié Popovitch, de Drinatcha, en Bosnie, père de six enfants en bas âge, fut dès le début de la guerre emmené par une escorte militaire et sans Ja moindre enquête, condamné à mort par un capitaine. {A suivre.)

Après l’anniversaire de Préradovitch

Au Sabor croate, le député Kovatch$vitch a interpellé le gouvernement au sujet de l'interdiction de la majeure partie du programme de fêtes à l’occasion de l'anniversaire de la naissance du grand poète et patriote croate Petar Pnéradovitch, qui fut l’occasion des grandes manifestations anti-autrichiennes à Zagreb (Agram):

Seule la peur, dit le député Kovatchévitch, conduit le gouvernement et ceux qui soutiennent ce gouvernement; La peur de quelque chosg qui est parmi eux, la peur des étrangers, da peur de certaines pussances supérieures devant lesquelles ils tremblent, la peur que les Magyars ne découvrent dans cette fête une pointe contre eux ou une altaque contre l'organisation actuelle de la monarchie, car, comme nous le savons, Petar Preradovitch a été le grand poète de l'unité nationale que redoutent Allemands et Magyars.

Le vice-ban Krichkovitch répond:

LL nest pas exact de dire qu'il est impossible de fêter Preradowitch. (Kovatchevitch: Mais seulement de la façon permise par les Magyars.) Toutetois ces solennités, organisées dans le cadre conçu par le comité, pourraient dépasser Jes limites permises et entrer en conflit avec des prescriptions dont il convient de tenir compte.

Le gouvernement veut que cette fête reste «dans le cadre d'une fête culturelle», sans dépasser les limites qui compromettraient notre opinion publique.

Kovatchévich :

Je remercie le vice-ban de la franchise avec laquelle il a exposé les raisons qui ont amené le gouvernement à interdre une fête vraiment digne de la mémoire de notre immortel Préradovitch. Le vice-ban a dit: «Au milieu des circonstances où nous vivoons.» Cette brève phrase est une des meilleures preuves de la situation de misère et d’esclavage dans laquelle se trouve le royaume de Croatie. Les sireonstances dans lesquelles nous nous trouvoons, les voilà : on ne permet pas au peuple de rendre hommage à ses grands fils.

Tout notre peuple est inspiré d'une peulg idée, d'une seule conviction, à savoir que toutes ces violences sont une conséquence des circonsiances dans lesquelles nous vivons. C'est pourquoi notre peuple est conscient de Ja mécessité de renverser cette situation et de défendre les intérêts de l'unité «des Croates, des Serbes et des Slovènes, d'un peuple qui, comme le chante bien Preradovitch, «vit de Stamboul à Kotor, de la mer Noire jusqu'à l'Adratique». Notre peuple, conscient de son unité, se trouve fort et indomptable et saura, lorsqu'il sera libre, rendre à notre grand pcète l'hommage qu'il mérite. La politique en Autriche-Hongrie

La crise gouvernementale en Croatie

La «Drau», journai qu'un groupe de Yougoslaves a acheté dernièrement à Ossiek, donne dans son numéro du 20 mars quelques informations intéressantes concernant la situation politique en Croatie.

«De retour de son dernier voyage à Budapest, le ban de Croatie n’a pas pu assister aux séances parlementaires au cours desquelles on a discuté l’interdiction des solennités projetées à l’occasion de l’anniversaire de Preradovitch et la suspension provisoire du «Glas Slovenatza, Hrvata i Srba.» Sa maladie n’a méanmoins pas été suffisamment grave pour l'empêcher de repartir déjà le vendredi soir pour Vienne où il était appelé pour faire son Tapport. Dans les milieux gouvernementaux, on affirme que ce voyage a trait au ravitaillement. Cependant, les milieux politiques affirment qu'il s’agit d’un changement politique, le ban devant être remplacé par une autre personne. L’audience accordée au ban Mihalovitch par l’empereur serait en relation avec ce changement. C’est une chose connue que le régime de Miühalovitch n’est pas considéré comme solidement établi et cela non pas par la faute du ban lui-même. A Vienne, on a perdu complètement la boussole. Le problème yougoslave est là: il existe, Vienne le voit. Mais on croit qu'on pourra Paffaiblir en imaginant de le résoudre comme un problème croate. Voici la formule: Il faut aller, dans Le cadre des intérêts de la monarchie toute entière,

-au-devant des aspirations croates: de cette

Samedi 20 Avril 1918 — No J6 façon les Slovènes seront isolés et. con. traints par les circonstances à renoncer à leurs aspirations, tandis qu’en ce qui con. cerne les Serbes... on en viendra à bout d'une façon ou d'une autre.»

Le «Youg» d’Ossiek est informé égale. ment de Zagreb que Ja crise gouvernementale en Croatie entrera prochainement dans une phase aiguë. Le rôle de la coalition croato-serbe semble terminé.

«Il semble, dit le journal, qu'on ait dis. cuté sérieusement à Vienne l'introduction d'une orientation purement croate. Le souverain serait sur le point d'inviter plusieurs hommes politiques croates, tels que * les conseillers intimes Rakodzay, Hid- % ghethy et Cejza Josipovitch, ainsi que l’ancien vice-ban Choumanovitch. La composition même de la liste de ces noms indique quelle devrait être la nouvelle orientation en Croatie. La coalition croato-serbe dans son ensemble n'entre plus dans aucune combinaison. Les nouvelles élections en Croatie prévues pour le cas éventuel d’une dissolution du parlement en Hongrie, me seraient pas effectuées d’après la nouvelle loi électorale qui, d’ailleurs telle qu'elle esb ne semble pas devoir obtenir la sanction. royale. » L ° :

Le journal « Novosti» (2 mars) donne lui aussi certaines nouvelles, qui indiquent qu'à Vienne on prépare un revirernent dans la politique yougoslave, ayant pour but dexciter le régionalisme séparatiste de certains Croates pour combattre la politique unitaire des Serbes, des Croates et des Slovènes.

La fraternité magyaro-bulgare

Le président de l'Académie hongroise Albert de Berzeviezy s’est rendu dernièrement à Sofia. Des manifestations de fraternité touranienne ont été organisées à cette occasion Dans son allocution à un banquet, Berzeviczy a

«relevé que les Magyars et les Bulgares bénélicient d’une faveur toute particulière dans l’Alliance Centrale. » {« Echo de Bulgarie»; 9 mars).

Guéchoff, ancien président du Conseil bulgare et chef du parti «russophile», a prononcé également une allocution sur la fraternité bulgaro-magyare :

« Rien ne nous va aussi directement au cœur, à dit Guéchoff, rien ne nous remplit tellement d’un sentiment de profonde reconnaissance comme l'assurance que vous nous donnez que nous pouvons COMpter sur vous pour la réalisation de notre idéal. » (« Echo de Bulgarie », 11 mars.)

Le « Preporetz », organe des démocrates (Malinoff) commente ainsi ces manifestations magyaro-bulgares : |

« La conférence de M. de Berzeviszy a laissé une impression ineffaçable à cause de la courageuse franchise avec laquelle le conférencier a caractérisé la situation par: ticulière que la Hongrie et Ja Bulgarie occupent dans la Quadruple Alliance. La visite de M. de Berzeviscy se produit à un moment historique où la Hongrie et la Bulgarie s’entr'aident effectivement sans réserves comme il Convient à des alliés.» « Echo de Bulgarie », 11 mars.)

Les théories magyares

Le député Karolyiste Buza Barna publie dans le «Magyarorszag» du 24 mars, un article dont nous relevons les passages suivants :

_«Le magyarisme ne consiste pas en Etienn2 Tisza et en son parti du travail; le magyarisme, c'est ces vingt millions d’hommes, (qui composent l'Etat hongrois), tous les vingt millions, les nationalités y com- } prises, car les nationalités sont aussi membres du peuple magyar formant l'Etat magyar er ces nalionalilés, d’après les lois naturelles du développement, doivent se fondre avec l'élément magyar.

«La suprématie du magyarisme. Ce mot induit er erreur beaucoup de personnes crédules, ici comme à l'étranger, et semble qu'ici vraiment un peuple gouvérne par férce sur Jes autres peuples. Ge n'ést

as le magyarisme qui gouverne sur les MA Eve les Roumains et les ‘Allemands, MN mais simplement comme dans tout Etat 4 constitutionnel, c’est la voronté de la ma jorité du peuple qui gouverne l'Etat (2). Parce que la majorité du peuple en Ma: gyarie est composée de Magyars, cet Etat est un Etat magyar, notre Etat, qui restéf toujours magyar...»

En Serbie

Le bureau de la presse serbe nous commun u que de Corfou :

A l’occasion de la déclaration du gouver » nement serbe à la Scoupschtina, le ministre M de Grèce, M. Politis, informa M. Pachitch \ qu'il avait pris connaissance avec la plus grande satisfaction des passages concernant la Grèce dans la déclaration sur la politique serbe, dans laquelle sont heureusement finis les buts de guerre de la Serbie. *Politis exprima lés remerciements chaleu” reux du gouvernement grec, donnant nouveau l'assurance que la Grèce, ca cienet de la solidarité qui unit les alliés, ne manquera pas de prendre pari, Fa faveur des intérêts serbes avec le méêrr enthousiasme que: pour les intérêts grecs: