La Serbie

OFFRES MAGYARES

Depuis quelque temps, tes Magyars éin-

loientævolentiers des expressions :imicaes en parlant des Serbes. fl nest maintenant plus question de prodiguer des 6loges à l'armée d'occupation, mais de Lenler un rapprochement politique avee le nouveau royaume des Serbes, Croates kel Slovènes. Vaincus el isolés. conscients du jugement qui les altenil, Les Magyars chicrchent-um moyen qui leur permettra dalléger le fardeau dont les a chargés la défaite. Dans Fétat d'énervement el de surexcitation où ils Sont. dis se laissent aller aux idées les blus l'antastiques. L'une des rhapsodies magyares par excellence st précisément celle idée d'un rapprochement ou même dume union avec les Serbes, Croutes cl Slovènes.

IL y a quelque lemps, le duc de Connaughl était candidat au trône de Hongric: de même aujourd'hui les Magvars font courir Le bruft analogue que Îles Yougoslaves : cherchent: "wu rapprochement avec Hongrie », de sorte que le prince monterat sur 1e trône de Ilonjyie Ce pays serait uni au royaume des Serbes, Croates et Slovèues par une union personnelle, tout en conservant intacles ses frontières.

Le sérieux avec lequel Ia presse magyare envisage ce plan tout-à-fail fantastique prouve son origine magyare.

L'organe du leu comte Fisza « Az Ujsag » dit à ce sujel:

« Les Serbes, sinon officiellement, cherchent de moius notre amitié. Naturellement, mous devons aller à leur renconlre et même plus quà mi-chemin, Nous devons prendre Loultes les mains qui nous sont tendues, celles des Serlies surtoul, avec qui nous n'avons jamais eu de démêlés en tant que Magyars, Qu'ellesi qu'aient été nos relalions pendant la guerre, par son attitude, son endurance el son accepiation de soulfrances infinies, la nation serbe s’est rendue digne de notre hommage, De toutes les nations, c’est d'elle seule que nous pouvons dire: ils ont bien payé le prix de ce qu'ils ont atteint, Donc, nous devons accepler la main qui nous est tendue... »

ta Alexanidre

On resle un peu perplexe en lisant ces lignes, L'organe de Tisza qui semait Ja religion de la haine pour tout ce qui était serbe, ne voil aucun inconvénient à jouer celle, pi sentimentale. d'amitié I nous souvient pourlan!t que ce même journal, encore avant la guerre, terminait un article par ces mots inhumains: « Nous haïssons les Serbes ». Si nos voisins ont la mémoire un peu affaiblie, nous veillons bien, nous. à (outes leurs manifestations.

Un autre journal, le « Pesti Naplo », organe de la grande industrie, est encor& plus explicite. Après avoir paré de l’étonnant changement du sort de la Serbie, il continue: « La Serbie, elle aussi, à fait une plaie douloureuse au corps sanglant de la Hongrie, Mais soyons objectifs, et avouons que, à d’autres points de vue, nous ne pouvons faire aucun reproche à Îa Yougoslavie, 11 semb'e que la morgue let la cruauté ne soient pas dans le caractère du peuple serbe, ni dans la politique du gouvernement yougoslave, Pourtant, le poids des souffrances el un succès aussi incroyablement rapide et complet pourraieñl servir d’excuse à une exploitation

brutale dé la victoire. » Ces -louanges me |

sont qu'une introduction à la véritable idée, que voici: « Des relations yougoslaves et, inagyares seraient pour nous d'une grande valeur: au point de vue économique, elles” nous lireraient de la situation difficile où nous sommes; mais le plus important, c’est que, par Belgrade. s'ouvrirait peut-être pour nous tn chemin vers Paris ».!

Donc, derrière cette très Louchanié amitié, se bloltit l'espoir qu'à travers la Serbie, sur le tombeau de laquelle ïls ont déjà prononcé des oraisons funèbres, ils pourraient se glisser jusqu'à Paris et y poursuivre leurs intrigues, Autrefois, les Magyars aimaient à dire — et à agir en. conséquence qu'il Stail nécessaire pour leur existence, de passer sur le corps de Aujourd'hui quelle ironie du sôrt! c'est à laide de cette Serbie’ condamnée à mort qu'ils cherchent Jeur*! salut “ss x

Ces offres insidiéuses m2 valent pas l'encre nécessaire à leur impression. Non pas que le nouveau royaume des Serbes, Croates et Slovènes exclue d'ores let déjà loute possibilité de relations de bon vorsinage: notre peuple si profondément démo: cralique tâchera toujours de vivre : en bonmes et sincères relalions avec sês voisins, d'autant plus que. peuple de paysans-propriélaires, il me pourra pas «avoir de visées sur le domaine d'autrui après | la récupéralion définitive de ses frontières nationales. Mais notre jeune Elal faillirait à son but sil se laissait ‘entraîner dans une polilique de grande envergure! Nous ne construisons pas notre Etat pour y faire la politique, maÿs bien pour v vivre mieux et progresser dans la civilisaliun. Ce m'est qu'après un long Lravail : de consolidation intérieure et d'amélioration morale,

la Serbie.

intellectuelle (el qui

pour

matérielle, nous pourrons faire noire possible nous entendre et nous rapprocher de nos voisins, à condition, naturellement, -qu'ils

Ü

geons aux réalilés actuelles, aux soufframr ces endurées, aux dommages causés. Il faut que quelqu'un règle cette dette. dont nous ne sommes pas les auteurs; nos vioisins magyars, qui mous font des offres si louchantes, feraient anieux de se préparer dès à présent à/trouver les moyens de.payer laddition..C’est.-à eux qu'incombera en premier lieu la tâcht ide fourni les fonds nécessaires à la restauration de nolre maison en ruines, puisque ce sont eux qui ont pris le plus activement part à la destruction.

Au lieu de penser à ces choses, {rès sérieuses celles-là, ils se hasardent dans le labyrinthe des formules politiquiels qui ont vécu,

Preuve de plus que le fond de la ‘politique magyare est resté le même. Seuil le nom a changé, Union personnelle, alliances défensives et offensives; et toutes

‘combinaisons du même genre ne adaplent

plus aux idées directrices du présent. Les Magyars ne voient-ils pas que ces choseslà sont suranmnées, à l'heure où l’aréopage de l'humanité civilisée est en train de poser les fondements de la Société des Nations de demaïän!

Dr L, Popovitch:

poursuivent pour leur Etat les mêmes fins | que nous. Eu attendant celle ère de bonheur, son-

. | a Russie et la Conférence de la Paix

a ————

Nolre collaborateur, M, Grba, nous prie de publier l'article suivant

| dont il aisume l'entière responsabilité,

Plus où moins les prophéïies sur la durée et l'issue de la guerre mondiale se sont monirées inexactes, excepté une des plus anciennes, : celle de Jean Bloch qui, dans son grand ouvrage sur «La Guerre Future», a prédit l'épuisement des vainqueurs aussi bien que des vaincus, ce qui impréssionna Je tsar Nicolas {1 à un tel point qu'il proposa la convocalion d'une conférence internationale pour la création d'un tribunal pour la paix. La réalisation de cette idée fut, dès le commencement, sabolée parles représentants de

l'Allemagne et de l'Autriche Hongrie.

A présent, il ne s'agit pas seulement de châtier les coupables et de leur demander des réparalions, mais aussi de sauvegarder les intérêts des différentes nations en proportion avec leurs sacrilices. La Russie à perdu üne masse formidable d'hommes, Sans ces immenses sacrifices, en trois ans d'une lutle acharnée el ininterrompue dans les secteurs du front russe, l'Entente aurait dû continuer ja gucrré encore trois ans, et ancore est-il douteux, qu'etle aufait pu la gagner de façon à dicter Ja paix aux Gcrmano-Magyars et aux Turco-Bulgarés. Et voilà que, malgré 1ont ccfa, Ja Russie n'est pas: représentée -à-la.. Conférence landis que la Roumanie, où ce no furent pas des bandits bolcheviks, mais {e roi et son gouvernement eux-mêmes qui conclurent ‘une paix séparée, y est admise avec le droit de demander non seulement la Transylvanie à l'ennemi, mais encore de ,conlester le Banat à la Serbie, cetic fidèle alliée de FEniente, et de prendre la Bessarabic À [a Jrussie, laquelle a libéré la Roumanie du joug lurc et l'a sauvée lors «le l'offensive de Mackensen, en 1916. Voilà une contradiction qui pourrait nuire moralement à l'Éntente, à la Socitté des Nations tant vantée avant d'être née, et partant à [a paix future. Car Je peuple russe, une fois remis des troubles actuels, oubliera peulêlre ses sacrifices, mais l'humiliation que Jui ont iufligée ses propres alliées, il ne J'oubliera pas. Depuis 1848 déjà, il n'y avait pas de pays don on eût tant médit dans la presse internationale que In Russie. En vérité, les conquêtes lerriloriales russes avaient atteint leur apogie sous le règne de Catherine If, tandis que les cinq derniers tsars firent la guerre au profit d'autrui, et ecux-Ià même qui èn prolitèrent, s'efforçaiont le plus à calomnicr la Russie.

À la Conférence d'aujourd'hui, FEnitente est toule puissante; mais dans l'avenir, sa .puissance dépendra aussi du degré de justice dont elle aura su fure preuve envef" Ceïle-ci a renoncé Polonais sont en majorité, pour créer Un Pôtogne libre. Elle perd donc, pour ne parler que de cela, plus que l'Allemagne vaincue, l'Alsace-Lorraine et la Posnanic prises ensemble, De toutes

les nations de fEntente et de ses alliés, la Russie aura donc seule l'honneur de perdre

du territoire, la Russie qui a le plus Bacrifié. D'après le traité de Londres, l'Italie devait gagner, sans parler de la Dalmalie, les parties slaves da l'istrie, du pays de Gorizie et de Gradisca, à condition toutefois de «mener la guerre avec us les moyens dont elle dispose Ë l après Caporetto, l'Entente se vit dans flobligation de sauver l'Italie, ce qui prouve que celleci n'avait pas pleinement répondu à ses engagements militaires. Et pourtant, elle espère obtenir la réalisation de ses revendications Susmentionnées, La Russie, au contraire, a renoncé aux texriloires polonais sans y être obligée par un traité, et elle s'est vuinée pour ses alliés.

La Russie désespérée s'est laissé dépouiller à Brest-Lilovsk; mais par cela même, elle a cntièrement démasqué l’impudence de l'impérialisme allemand et rendu possible à l'Entente de diemander d'immenses réparations à l'Allemagne, ce qui n'aurait pu se faire, si l'Allemagne se fût montrée généreuse envers la Russie.

C'est donc une faute de la part de l'Entene de ne pas avoir admis la Russie à Iaj Conférence}

On prétend qu'il n'existe pas de plénipotentiaire

juridique de l'État russe. Mais cela n’est pas

exact, L'Entente ne peut négocier avec les bolcheviks, ces destrucleurs de {a démocratie russe, ayant refusé de Ie faire avec les autocratics des empires centraux, Cela va sans dire. Mais ül lu resle encore à choisir entre deux possibilités fort honorables. La Russie pourrait être repré-

la Qargett sr Dre es ati C RSR Qu'il à ous HOME > en faveur

art. II) Or,

Lundi 3 Février 1919 —

sentée ou bien par des membres de la Constituante russe dispersée, ou bien par le prince Liwvoif, à qui les événements m'ont malheureuse ment pas permis de devenir le Wilson russe,

Pour ma part, je plaide pour Lwoff, et pour les raisons suivantes: Avant son abdication, Nicolas II l'avait hommé miuistre-président, et ce choix est sighificalif, car le prince Lvolf avait été le président d'Union des Zemslvos, c'est-à-dire un véritable représentant de Ja démocratie russe, une sorte d'anti-tsar, et, au surplus, un homme dont même les bolcheviks n'osent pas dire du mal; en abdiquant, le tsar transmil à son frère, Michel Alexandrovitch, la souverainelé de la dynastie des IRomamoff Maïs Michel déclara au prince Lwoff n'accepte cette dignité que si la Constituante Ja lui confie mail, C’est done le prince Lvofff qui est le plénipotentiaire légitime de la Russie jusqu'à {a nouvelle réunion de la Constituante. Ce n'es! que celte profonde modestie innée à tout homme de bien. russé, modestie ffop souvent incompréhensible à des gens d'autrés races, qui a empêché jusqu'à présent le prince Lvoff fle faire valoir ses droits. A côté de Jui, c'est Sazonoff qui pourrait partic:per à la Conférence, ayant joui de la confiance de tous ceux parmi les Russes qui comprenaient quelque those à la politique étrangère. Ensu:te viendraient M iklakoff, leader du parti des Cadets el représentant de

la: Russie intellectuelle; Savinkoff, leader des Socialistes révolutionnaires de «droite; enfin

Bourtseff, partisan ardent de la coopération die (ous Jes palrioles russes, |

. Ces cinq hommes se trouvent actuellement en l'rance, el pas un Russe antibolchevik, soit en Russie, soit à l'étranger, ne trouverait À objecter à ce choix. C'est en acceplant ces hommes comme plénipotentiaires de la Russie, que l'Entente poricrail Je coup suprême au pouvoir des bolcheviks; Si, au contraire, clle continue à refuser À la Russie une participation à Ja Conférence, ne craint-elle pas de s'atlirer dans l'Histoire le jugement de n'avoir su traiter la Russie ni en amie fni en ennemie, mais en alliée vaineue ?

Quant à la conversation à laquelle M. Wäülson convie, à l'île Prinkipo, les représen'ants de toutes lcs_ organisations ou plutôt les désorganisalions -- poliliques de fa Russie actuelle, non seulement elle manque de tout fondement légal, mais, qui pis est, elle est d'une générosité fort mat placée envers les assassins el Jes voleurs et, par 1, elle signilie lhumilialion de tous Les Russes fidèles à l'Entente, ainsi qu'un désdnchantement amer pour tous ceux, qu'ils soient Russes ou non, qui ont cru en une juste reconnaissance de l'Entente envers la vraie Russie

+ ce bee

pesé) qe Amen IT joué deux pièces théâtrales: « Une tasse

de: thé» cet « Hey. Sloveni! » Se firent

mors

Les projets bulgares

Un nouveau courant politique en faveur de l'union, personnelle entre la Bulgarie et le royaume des Serblés, Croates et Sloyènes, se fail sentir parmiiles ‘hommies

poliliques bulgares. Le but ‘de cette nou-

velle polilique, qui ne devait profiter qu'aux Bulgares seuls, bien entendu, est par trop transparenf. Les Bulgares veu lent, en s'unissant à nous, échapper au châliment qui les attend pour avoir organisé le carnage systématique de notre peuple durant trois ans. Cetle union avec notre jeune royaume devrait les dispensier en outre de payer les dommages, Maïs eette politique a aussi un but qui me se frahit pas au premier abord. En fidèles serviteurs de la cause germanique, les ‘Bulgares entendent y travailler à J'avenir aussi. La constitution] de notre jeune @l rorbuste Etat est indubitablement une défaile pour le pangermanisme &t pour sa poussée vers l'Orient, Les Bulgares se sentent trop faibles pour l’attaquer du-dehors ; ils veulent s’introduire dans notre nraison pour nous attaquer dans l’intérieur, pour

ner par un véritable talent

FEUILLETON ===

Les relations serbo-grecques

par St. STANOYÉVITCH professeur à l'Université de Belgrade

(Suite.)

Après le traité de Bucarest (1913), l'Autriche décida fermement d'écraser à tout prix la Serbie. Elle fut convaincue du danger que présentait pour la Monarchie dualiste cette petile nation, mon à cause de sa propre force, mais à cause de l'attraction qu’elle exerçait sur tous les Yougoslaves d'Autriche-Hongrie. La Serbie n'exérçail pas celle atlraction seulement à cause de son idéal national, pour lequel elle aurait consenti tous les sactrifices, mais aussi À cause de la liberté entière et du véritable esprit démocratique qui régnaient chez elle.

Les hommes d'Etat autrichiens étaient en ce moment tellément déciués À affaiblir et à écraser la Serbie, que le jour même do la signature du traité de Bearest, leu “ministre autrichien des Affaires Etrangères avisa 1e gouvernement italien de l'intention de l'Autriche d'attaquer la Serbie. L’attitude chevaleresque de l'Italie déjoua à ce moment le danger que Serbie étail en train de courir, Peut-être aussi l'attitude de l'Allemagne, qui n'était pas encore prête pour la grande guerre, fut-elle ‘aussi ame des tauses de l'ajournement du conflit, ‘

Mais peu après, dès le commencement Ua J'année 1914, l'Allemagne décida de provoquer la guerre européenne, L'Autriche s'était, naturellement, associés de tout cœur à cell guerre, espérant qu'elle lui permetirail d'atteindre som principal bul: écraser

donné alors l'assurance que celte aide serait effective. Mais æntre temps, l'armée serbe remporta sa grande victoire sur la Kioloubara et la question de l'aide grecque resta momentanément sans objel. Toujours est-il que la volonté du gouvernement grec d'aider la Serbie renforça encore Ta conviclion du gouvérnément serbe qu'il pouvait absolument compiler sur Ja collaboration de Ja Grèce en cas d'une attaque bulgare,

la Serbie. Dans l'année qui sépare da signature du traité da Bucarest de la déclaration de la guerre œuropéenne, l'Autriche envoya cinq ult matums à la Serbie, la menaçant chaque fois de la guerre si elle n'accédail pas à ses exigences puériles ei capricicuses, Enlin, elle réussit à attaquer a Serbib .et à provoquer ainsi la guerre européenne el ensuite mondiale,

D'après l'attitude constante «le lAutriche-Hongrie el tous les

procédés autrichiens envers la Serbie, il ‘était clair que l'unique En été 1915, après les grands succès remportés par l'Alleintention des hommes d'Etat de: Viènne tail l'écrasement de Ja | magne sur la Russie, loute une série d'intriguëés et de

projels furent machinés entre d'Allemagne d'une part, le tzar de Bulgarie Ferdinand et Îe voi de Grèce Constantin de l’autre. Ces intrigues élaient toutes à l’écrasement de Ja Serbie. Lorsqu'il devint de plus en plus clair que la Bulgarie attaquerait la Serbie, le gouvernement serbe nc .doula pas un instant que le ks casus fœderis » n'entrâl aloïs en vigueur pour Ja Grèce, Outre le trailé el les assurances de la Grèce, lo gouvernement serbe avait une conliance absolue em M. Venizelos, que l'on savait profondément convaincu de l'identité des intérêts gréco;serbes. [On était Siar de sa parlaite joyauté, comme on pouvait étre certain qu'il ne laisserait jamais douter de Ia loyauté de son pays.

Mais Je président du Conseil des ministres de Grèce ne salyaik pas qu'en même lemps et derrière Jui 1e roi Constanlim infriguait bassement avec l'Allemagne et la Bulgarie, et iqu'il s'était çentenidin avec elles pour mettre fe comble à la fourberie el trahir fa Serbie. Le gouvernement serbe l'ignorait! comme M. Venizelos, I était en ce moment en train ,dé négociar ave ses Allié qui Jui demandaient de grañdes concéssions territoriales au profit da la Bulgarie, pour Ia récompenser tlés sérvices qu'elle devait rendre à la cause commune, La Serbie, celta fois encore, céda aux suggestions de Tl'Entente, qui la ärouva prête à faire de. sacrifices extraordinaires, Mais tout en acceptant ces sacrifices et en consentant À la rélfocession à la Bulgirié de péfitbires

Serbie, Devant cette évidente aspiration de l'Autriche jet id’après l'esprit du lraité serboÿrec, on, pouvait se «hamander 1sériensement $i le «casus foœderis+ n‘éntrerait pas @n vigueur, malgré que cc cas ne fut pas particulièrement envisagé La Serbie pouvait très bien insister sur, une paréillé interprétation du traité d'alliance: lorsque les Grecs s'étaient trouvés, “quelques! mois auparavant, dans une situation analogue, Ja Serbie n'avaitelle pas déclaré formellement qu'elle estimait que le ‘casus lœderis » devait entrer en vigueur dès que la Turquie attaquérait Ja Grèce?

La Serbie, attaquée par l'Autriche, minsisla pas pour prouver que la Grèce devait, d'après l'esprit du traité alliance. déclarér la guerre à l'Autriche. Elle ne savait pas quelle tournuré pourraient prendre les événements, mais elle tail sûre que la Bulgarie saisirait la première occasion jour altaquer la Serbie. Aussi le gouvernement serbe préféra-t-il ne pas insiste sur une interprétation favorable à la Serbie; 11 aïma gnieux s'assurer l'appui militaivé de la Grèce pour le .cas «l'une attaque bulgare qu'il savait inévitable et qu'il attendait. C'est ainsi que la Grèce est restée neutre au commencement dé 1 guerre européenne.

Lorsque l'afmée Serbe commença à réculér, à J'automné dé 1914, de la Drina, des négociations furent poursuivies entre Ja Grèce et la Serbië eh vue de l'aide que la Grèce devait gpporler à son alliée. Il'semble que le gouvernement grec: naît

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