La Serbie
Les aspirations nadionales d6 (à vér0le
par Ji. R. VESNITOH, ministre de Serbie à Paris
Nous réclamibons une rectification de notre frontière avec la Bulgarie. Elle sim} pose autant du point de vue ethnique et Fo qu'au point de vue stratégique.
our des motifs qu'il serait loisible de discuter actuellemkent, la Russie a énergiquement favorisé les Bulgares au détriment des Serbes, en 1878. Aux lèvres de Bismarck vint alors la faineuse boutade: « La paix du monde dépend-elle donc des frontières serbes? » Il ne se rendait pas compte, en effet, combien il importait à la paix du monde que ces frontières fussent aussi justes que possible, car elles n’ont pas cessé d'être une cause de friction et de conflits entre les deux peuples. Le Congrès de Berlin n'a pas voulu tenir comipte des 16.000 s'gnatures de ceux qui demiandaient,.se..sentant.Serbes, l'union. à la Serbie. D'autre part, on sait les amDitions impérialistes des Bulgares ainsi que la vensatilité de leur politique. Depuis leur affranchissement par les armes étrangères (russes, serbes et roumiaines), les Bulgares ont suivi successivement la politique russe, anglaïse, turque, balkanique, pour se lier définitivement avec les Empires Centraux, contre leurs bienfaiteurs et leurs imieilleurs amis de la veille. Il est à espérer, pour l'honneur du genre humaïn|, que la félonie bulgare puisse rester sans exemple. Mas il serait, d'autre part, monstrueux pour elle de sortir de cette guerre sans avoir subi les conséquences de sa trahi. son. La délimitation actuelle dot réparer las fautes commises au tra'té de Bucarest {août 1913) et qui ont permis à la Bulgar‘e de rendre la vo'e ferrée Belaradi-Salonique fmpraticable aux Alliés. D’autre part. la ligne Bordeaux-Odessa, passant par la Serb'e et la Roumanie, doit 6tre m'se hors d'atteinte de l'interception bulgare.
Nos futures frontières avec la Roum'anie doivent correspondre, danis la mesure du possible, aux limites ethnographiques. Nous sommes voisins de .nos amis roumains depuis que, les uns et les autres, nous vivons dans ces pays. Exemple sans pareil dans Thistoïre du monde, nous n'avons jamais eu à nous plaindre les uns des autres, et, pour notre part nous désironis sincèrement suivre, à l'avenir, la même politique. Si, sous l’inf uence aust'oallemiande du dernier demi-sièc'e, les Roumains ont paru de temps en temps vouloir se départir de cette politique sage let saine, nous espérons qu'ayant retrouvé la liberté de leurs mouvements, ils reprendront maintenamit le dro't chemin. Des raisons historiques, ethniques, morales et économiques militent en notre faveur dans la partie ouest du Banät. El'es sont fortement appuyées par des considérations d'ordre et d'intérêt européens qui ex'gent une sérieuse couverture de la val'ée de la Morava, ainsi que de Belgrade. Si cette effroyable guerre doit léguer une leçon aux peuplrs européens, ce serait, à notre avis, la nécessité pour les Roumains, les Youcoslaves et les Italiens. de rentendre franchement et lovalement pour former, d’un commun et s'ncère accord, ume barrière infranchäissable contre de nouvelles poussées germaniques vers lPOrient.
Il ne semble pas que la Conférence de la Paix doive éprouver de grandes diff:cultés quant à notre délimütatton avec la
future Magyarie et avec l'Autriche alle-.
mande. L'action concem'rée des Allemands et des Magvars en vue de la grmianisAtion et de la magyarisation des Serbes, Craoatas et Slovènes, méthodiquement soutenue et encouragée par BerËn, Vienme et Budapest. a été, au cours du dernier siècle, d'une telle vigueur, qu'il est étonnant qu’elle n'ait pas obtenu plus de résultats. Il faudra enrayer résolum{ent cette poussée pour rendre à nos peuples, avec de solides front'ères naturelles, les provinces prises sur nous par les armes de l’oppression. J’espère que l'on ne voudra pas fermer les veux sur la Jutte inégale qu’eurent à soutenir sur ce terrain nos frères slovènes. En abordant le problème le plus épineux que la Conférence a't à résoudre, ÿ» dois, imimédatemenit, cons'ater que sa diff'culté n’est qu'extér‘eure et pol'tique. Elle provient de la contradict‘on où nos amis italens se sont mis, en prenant d’une main le Pacte de Londres (25 avril 1915), de Vautre les solennelles déclarations des Alliés et le programme Wilson. Si cette guere doit conserver son caractère primioraial qui est l'opposition à l’impérialisrle d'une nation, tel que l’ambitionnaït l'Allemagne, si ses résultats doivent être conformes aux principes pour lesquels des müllions d'hommes ont donné leur vie, si, comime tous s’y attendaient, elle doit engendrer un nouveau momle. le monde qu’ava'ent rêvé Cavowr. Mazzini, Garibaldi, les frontières de l'Italie et du nouveau rovaumie des Serhes. Croates et Slovènes seront aisément délimitées parce que la nature, les los économiques et morales,
la volonté des populations intéressées coopèrent en vue d’un résultat juste et satisfaisant pour les deux nations. Si, Ru contraire, le gouvernement de Rome piersiste dans ses prétentions, basées sur un pacte conclu dans des circonstantes et en vue de gituations que la guerre a changéas, alors le règlement qui en sortira ne era qu'un acte provisoire contre lequel la partie injustemgænt lésée aura le droit de faire au moins toutes ses réserves. Dans des circonstances semlblables, sinon identiques, notre cœur a saigné quand, ent 1878, se fondant sur de pareils acbes avec la Russie, les Habsbourg ont enlevé à notre peuple la Bosnie et l'Herzégovine. À cetta époque aussi nous avons affirmé nos réserves contre l'injustice, comme. nous l'avionsufaitmen+1908# Malgré la grandeur de notre droit, notre voix a été étouffée.
La justice aété lente à venir: tout le:
monde la voit aujourd’hui, maïs au prix de quels sacrifices? Que de cette trag'que leçon, le fruit, du miins, ne soit pas perdu!
Comme sur toutes les bordures ethmiques, quand les Italiens et les Yougoslaves se rencontrent, il arrive qu'ils s'entrepénètrent. Avec de la bonme fai des deux côtés, il ne sera pourtant pas difficile de trouver une délimitation juste, correspondant à l’ensemjble des légitimes intérêus des deux parties. Ce qui est incompréhenssible pour nous autres, Yougoslaves, c’est de voir les Italiens vouioir prendre pred sur notre rive de l'Adriaiique et sur les îles qui forment le prolongement de nos côtes. A l'exception des arguments hisioriques, bien faibles d’ailleurs, parce que Venise ma dominé sur nos côtes que par la force d’une puissance paarilinue étendue, jusqu'à la mer Nore, aucune considération d'ordre moderne n’aulo.ise PItale à émettre de telles préb-ntions. Economiquement, géographiquement, ethnjiquemkent et moralement, ces côt-s forment parlie intégrante de leur hinterlantd qui est yougoslave. J'ai toujours pensé que l'Adriatique devait nous séparer politiquement de l’Italie, maïs que cette mer devait, en même temps, former le plus fermie trait d'union entre mos deux peuples, se tendant franchemient et loyalement la main par dessus les flots. Il y a certes, sur nos côtes, des gens qui parlent la langue de Dante et de Pétrarque, comme jl y 4 et comime il y aura de nos gens qui sont et d’autres qui deviendront citoyens jilalens, et, dans ml pensée, il est même Hheureux que cela (soit ainsi, les "uns et les autres pouvant dans l'avenir servir d'utiles traits d'union entre mos deux nations. Il ne faut pourtant pas que d'aucun côté leur nombre soit important, pour des raisons sur lesquelles il serait, d’aïlleurs, inutile d’insister. Qu'on veuille bien se garder à Rome de glisser sur la pente de la politique de l'Autriche dans les Balkans. Contrairement à l'op'mon qui trouvait faveur à Berlin et à Vienne, le Gouvernemient italien a été, penlant plus d'un demÿi-siècle, partisan du principe « les Balkans aux Peuples balkaniques ». Cette po'itique a été la bonne. J'avoue ne pas comrprendre l'intérêt que l'Italie pourra t avoir à en changer. Les imppér‘alismes d'Europe ont été eglout'is dans la débâcle des Puissances Centrales. Une démocratie, telle que l'Italie, peut-elle reprendre le programme à son compte? Je ne le pense pas, maïs, au contraire, suis porté à croire que le peuple italien, tel que je 12 connais, comprend difficilement la po'itique du baron Sonnino. qui le comiduit à un antagonisme irréductible avec notre peuple. sans autre profit qu’une popularité factice, d'autant plus qu'abandonnamit la po'itique de toute sa vie, îl irait ainsi contre ses propres déclarations antérieures. :
Ceci mamène au rôle que le Gouvernement italien a assumé dans la question mionténégrine, rôle absolument contraire aux traditions italiennes. Les hommes d'Etat italiens ontils oublié les : départs du roi de Naples et du grand-duc de Toscane? Comment concilienit ils leur poliique actuelle au Monténég'o avec Jes, principes qui ont présidé à l'unité italenne? Est-il poss'ble qu'ils ignorent que les Monténégrins sont aussi bien Serbes que les Toscans étaient Italiens et qu'ils contestent aux premiers le drot que tout homme de bonne foi reconnait aux seconds? Serbes comme ceux de Serbie ou de Bosnie, les Monténégrins ont proclamé leur union indissoluble avec leurs frères de Serbe et de tous 1°S pays you-
goslaves. Est-il concevab'e ‘un seul mibmient que le gouvernement de Rome, issu
lui-même du pléb'scite. s’y opnose au nom du peuple ital‘en? C’est à peine croyable, Et pourtant, c’est vrai.
Nous ne touchons pas à nos frontières avec la Grèce. Et nous observerons la même règle envers l’Albanie, sauf dans
le cas où l'on voudrait changer le statut qu’elle a reçu à Londres en 1913. _Nous ne pouvons ni me voulons publier que le Gouvernement albanaïs, présidé par Essad Pacha, a observé une condute non
seulement loyale, mais aussi franchement
amicale envers les Alliés dans cette guerre. Comme il ne veut pas être ingrat envets ses grands alliés pour tous les Secours qu'ils lui ant prodigués, le peuple serbe ne peut pas non plus être ingrat envers le gouvernement d'Éssad Pacha qui a soutenu et favorisé loyaleméent et d’une mar nière chevaleresque, sa pénible retraite à travers l’Albanie et le sauvetage du resie de son armée et de ses réfugiés. Il est à nos yeux paradoxal et même scandaleux de voir aujourd’hui se promener dans la capitale des peuples alliés et se présenter miême devant la Conférence de la Paix, au nom du peuple albanaïs, des hommes qui, jusqu'à her pour ainsi dire, étaient au service des Puissances Centrales Bt de leur créature, le mbret Prince de Wied; — alo:s que certains gouvernemients aliés sont allés jusqu’à interdire à Essad Pacha le ,passage--par Ten terrtOmTEr ire! 5 * +
En rendant compte à ses collègues du gouvernement princier de l’époque, dés difficultés qu’il avait rencontrées, en 1878, à Berlin, à défendre les intérêts serbes, M. Rüistic (1) écrivait: « Aucun autre Etat d'Orient n'a éu à se débattre au milieu
d'obstacles aussi forts et aussi comipliqués
que ceux auxquels nous avons eu à faire faue». Les représentants du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, auront très probablement, le peu enviable privilège de faire la même constatation en écrivant sur la Conférence actuelle le rapport final. La vitalité de notre nation a surmonté toutes les difficultés du passé. Sa résolution de vivre dorénavant sa propre vie dans un Etat indépendant et libre et de se vouer à l'œuvre du Progrès et de la Civilisation est inébranlable. Nos aïliés nge peuvent pas ne pas voir combien nos asplrations nationales sonit justes et nous rendre justice; ce sera pour eux un surcroît de gloire et, pour la paix de l'Europe, une garantie de plus.
Letre ouverte à PL. Wilson
Mongieur le Président,
Au moment où vont ise fixer les destinées non seulement de notre nation yougoslave, maïs celles du monde en général, permettez aux soussignés de Vous adresser les lignes suivantes :
Monsieur le Président, pendant des siècles notre peuple, opprimé par le nombre et par la force matérielle des étranges, a conservé pourtant la conviction que la justice remjporterait la vidtoire finale. Le nombre de nos ennemis ne nous a pas brisés, notre âme a gardé sa foi.
Monsieur le Président, lorsqu'au cours de cette sanglante guerre vous eûtes proposé au monde entier les principes em verbu desquels seuls pourrait se conclure une paix durab'e, la foi de notre nation fut de nouveau raffermie, nos forces furent restaurées. è
On ne nous permit pas d'exprimer mos sentiments, mais sous la terreur «es baïonnettes et de la potence, njpus avons travaillé avec ferveur à l’écrasemient de la tyrannie. Le coup que nous, Yougoslaves, avons donné à mios infâmes oppresseurs, eut une grande portée pour la causa des Alliés, maïs il fut surtout d’une importance décisive pour la victoire de l'Italie.
Sous le joug séculaire, notre nation ne put pas créer des onganes capables d’influencer l'opinion du mongle, la lutte de résistance absorbant nos forces tout entières. Nous ne pensions pas à remire publique notre œuvre — nous accomplissons simplement notre devoir. Pendant la grande guerre, nous nous sommes ent core moïnis occupés de cette publicité, car nous avions. foi en la parfaite sincérité des ‘Alliés, qui ont adopté les principes proclamés en premier lieu par Vous et par la puissante Nation Amkricaine, dont ben des fils de notre sang font partie intégrante. La génération actuelle de notre patrie si éprouvée est une génération de sacrifices. Nos victimies sont innombrablesi () Puisque le nom de cet homme d'Etat revient pour la seconde fois, je ne saurais me refuser le plaisir de transcrire ce qu'écrivail de
jui Gambetla, le 11 septembre 1874: « J'étais heu-
reux, dit le grand palriote français, de me trouver en face d’un homme qui avaït pu discipliner tout un peuple... Je pressentais en cet homme un secret et fier allié pour de jour où il faudra prendre et étreindre le mons!ra g2rmanik ue entre les Lalins de l'Ouest et les Slaves de l'Est, et l'étouffer dans cetie double étreinte. C'est de ce côlé qu'il faut jeter les yeux; c'est sur Les confins entre l’Europe et l'Asie qu'il faut aller chercher les compagnons de guerrg et de délivrance. » Et je renonce à tout commenfaire de ces lignes prophéliques.
Monsieur le Président, aujourd’hui, en Votre présence, on décide de notre sort. Est-ce qu'il faudra encore des victimes?
mm mo rm
Jeudi 24 Avril 1919
Faisant partie de cette génération sans nom, qui n'a pas la liberté, sur tout notre territoire, de faire connaître sa volonté propre, nous eslimons remplir notre devoir en éclairant le monde, et avant tout nos voisins les Italiens, sur les sentiments de notre peuple. F
Nous prenons la liberté de Vous sou mieltre cedte déclaralion, à Vous, Monsieur le Président, pour qui notre nation professe la plus profonde vénération et dont nous considérons les principes pour la conclusion de la paix mondiale comme un évangilée que nous mabandonnerons Nous, c’est-à-dire toute la nation yougoslave des Serbes, Croates et Slovènes, considérons notre territoire entier comme notre propriété «exclusive et non partageable. Nous défendrons la Soca (Isonzo) aussi: bien que les contrées Les plus méridionales qui nous appartiennemt par le sang et par la langue. La Dalmatie, berceau de notre civilisation yougoslave, est sacrée et intangible pour nous non mpëns que la province de Gorilsa, arrosée de notre sang
ni & nos meilleurs fils. S
Nous devons exclure toute compensation. L'Italie ne peut-pas nous dédommiager, car c’est sur son territoire d'avantguerre même que vit notre peuple. Lus organes de notre, corps ne doivent pas être lésés.
Nous repousserions la sanction d’un tort qui nous a été causé pendant des siècles
Le sol que nous réclamons est à Dieu et à nous; c’est nous qui avons labouré cette terre, Cest nous qui da labourons | encore, c’est là que nous sommes nés, là i que nos pères reposent.
L’'étranger y a établi et maintenu des stalions u’exploitation. Jl serait contraire au droït natuel que nous £fussionsr contraïints de devenir un appendice ae ces stations.
Si l'Italie a combattu pour la justice contre le crimke, est-ce qu'on la récompensera par. jy1n nouveau crime?
Nos délégués à la Conférence de la Paix vous ont oïfert l’arbitrage dans notre différend avec lItalie. 5
La nation yougoslave a approuvé cette 3 décision de nos délégués, à cause du res- 1 pect illimité qu’elle a pour Vous, Mon- : sieur le Président. 1
Ceux qui ont accepté Vos principes, mais | qui refusent Votre arbitrage, ceux-là refusent aussi de permettre que sot réalisé un vœu {dde la nation + ils savent bien pourquoi.
Monsieur le Président, que l’on règle le différend iselon Vos principes, ce qui veut : aire conformément à la jus'ice. Nous ne … craïgnons pas le plébiscite de la nation; au contraire, tout autre arrangement ammènerait la traite des blancs au cœur de l'Europe.
Nous croyons fermement que Vous ne : consentirez pas à un tel acte, auquel aucun É Yougoslave ne pourrait apposer sa signature. On peut bien nous imposer une paix par la violence, maïs pour combien de temips? L’effondrément du mililarisme allemiand nous a donné la meilleure preuve que la force ne primke pas le droit.
Notre nation a traversé des siècles de souffrances, maïs elle n’a pas fléchi dans sa foi, elle restera debout malgré toui.
Ne connaïssant pas l'arrêt que la Conférence va prononcer sur le sort de notre pays. nous attendons d’un cœur tranquille la fête de Pâques. Nous fgnorons si nous avons déjà eu notre Vendredi saïnf, où si nous avons à peine commencé à gravir noire Calvaire; jamais cependant nous ne perdrons la foi dans la Résurreclion.
La nation italienne a toujours joui at près de nous des plus vives symipa‘hies; | nous admfrons son génie; notre aclion ne gardera pas raneune à la nation voisine; on pourra b‘entôt oublier ce malentendu momentané — espérons-le — mais la nation italienne doit savoir qu’en poursuivant le chemin où elle est engagée actuel'ement, elle n’aboutira qu’à une réussite éphémère et sûrement à un avenir inconnu. Ce n’est évidemment pas là l'intérêt de la nation italïenne, ni de la nôtre. ;
Dans la contrée montagneuse, près fe la source de l'Isonzo, il existe une légende yougoslave: « Zlatoroz » (le chamb's aux cornes d’or) y garde des trésors imr imenises dans le cœur de nos montagnes: Le chasseur qui le tuerait trouverat Ja clef qui lui donnerait accès à toutes ces richesses.. Mais gare à lui, s'il ne faisait que blesser le chamioïs aux cornes d’or! Son sang, en arrosani le sol, ferait croître 1 des fleurs méraculeuses qui guériraient ins tantanémient s2s blessures, cf, dans sa r18°; = il précipiterait le chasseur audacieux dans les gouffres béants de la montagne. à
Monksieur le Président, à l'heure où Je monde est embrasé autour de mous, nous tenons à Vous adresser cette lettre, car nous y avons exprimé les véritables sentimients de notre nat'oni et fls sont les seuls d'importance pour l'avenir.
Genève, le 8 avril 1919.
Vladimir FABJANTCHITCH, Antoine LUCHINE, Dr Matej SMALC, dé légués du Conseil National de Ljubljana. : : 1
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