La terreur à Paris

10% LA TERREUR A PARIS

« Je demande la peine de mort contre les accapareurs. »

Le décret voté par acclamation au milieu des applaudissements, donna la définition suivante de l’accaparement :

< Action de dérober à la circulation des marchandises ou des denrées de première nécessité, en les tenant r'enfermées dans un lieu quelconçue sans les mettre en vente Journellement et publiquement. »

Gette loi si sévère ne fut que rarement appliquée sous la Terreur ?.

Peu de jours avant la chute des Girondins, l'observateur Dutard expliquait au ministre Garat comment la faction montagnarde s’y prenait pour faire éclater une émeute à un moment donné, en organisant la disette sur des objets de première nécessité?. La chose était aisée. On faisait épuiscer les

‘ Il faut remarquer qu'aucune loi n'a, depuis cette époque, réellement supprimé cette loi draconienne. Les législateurs de la troisième république, si habiles à exhumer les vieux textes datant de Louis XIV contre de pauvres curés auraient pu se servir de cette loi contre les riches accapareurs de l’année du centenaire.

* En province, les accapareurs étaient aussi misérables et aussi détestés qu'à Paris :

« Je crois, écrit Haupt, qu'il faut suivre ici l'avis de Marat, et qu'il faut ériger une centaine de potences, S'il n'y a pas assez de guillotines pour couper la tête aux accapareurs. Je contribuerai au moins tout le possible pour avoir le plaisir de voir jouer à la Main-chaude un de ces j.…. pes »

(Archives des affaires étrangères, t. TI, lettre de Haupt, Belfort, 29 brumaire an IL.)

* Rapports de Police aux Archives nationales.