La terreur à Paris

128 LA TERREUR A PARIS

orgies de Bas-Empire, soûls de parfums, de fumets, de voluptés, Fouquier-Tinville, Dumas, Renaudin causeront: « Ge Méot est plaisant à son fourneau, dira Dumas, — il serait curieux de l'envoyer chercher un matin avec son tablier, de le faire monter sur les gradins et de le faire guillotiner tout de suite. » — « Il faut le mettre “dans une fournée le lendemain d'une décade, — ripostera Renaudin, se passant sa serviette sur les lèvres, n'étant pas de ses juges, je viendrai diner chez lui pour rire !. »

Les grands maîtres de Paris vont chez Méot. Méot a des vins d'Espagne, vingt espèces de liqueurs, quarante espèces de bons vins de France. Les maîtres de Paris, à force de déclamer pour le bonheur du peuple, ont soifet c'est chez Méot qu'ils vont se désaltérer. Barère * y fréquente presque tous les jours avec Hérault de Séchelles et Vilate, qui se faisait appeler Sempronius Gracchus. C'était un juré du tribunal révolutionnaire. Pour satisfaire sa manie d'égalité il aïdait à couper le plus de têtes possible el pour chasser ses cauchemars il allait chez Méot.

! Mémoires de Sénart.

: Notez que c'était Barère qui avait lu le rapport demandant de «s'imposer volontairement une frugalité civique ».

« Moi aussi, s'écriait Camille Desmoulins, je veux célébrer la République, » pourvu que les banquets se fassent chez Méot Cv pauvre Camille, il n'avait pas fini son carôme qu'il était arrêté sur un mandat signé négligemment, au haut d'une feuille de papier-enveloppe par Billaud-Varenne, Vadier, Carnot, Robespierre, etc.