La terreur à Paris

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LES RUES 155 Madeleine. L'autre, Abraham Dacosta, mercier, bijoutier, accusé de recel, fut condamné le 18 floréal an IV, à dix-huit ans de fer‘.

Les six autres furent acquittés ou relaxés : Israël père et fils, « Juifs » incarcérés à la Conciergerie le 13 octobre 1792?, comme accusés de complicité ; Lévy (Jacques) fils, «juif négociant», vingt-neuf ans, recel arrêté le 15 brumaire an IL*; la femme Lévy (Francine Lemoine), dite Daudreda, marchande, soupçonnée de recel, envoyée à Sainte-Pélagie, le 15 brumaire an IL"; Cyon Rouef, juif, âgé de cinquantedeux ans, marchand forain et aubergiste, rue Beaubourg, et Leyde, sa femme, âgée de trente-huit ans, encore juive, accusés de participation, furent arrêtés le 17 germinal 1792, acquittés de l’accusation contre eux intentée et sur-le-champ mis en liberté *.

Les rues n'étaient pas propres. « En général, dit Mercier, le Parisien est dans la crasse 6. » Il aurait

4 Wallon, III, 25.

* Catalogue Labat.

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5 Répertoire des jugements rendus par le tribunal révolution naire,

5 Cette saleté n'existait pas seulement pour les rues, elle s'étalait jusque dans les auberges : « Les chambres garnies, dit le même auteur, ont des lits malpropres, des fenêtres où soufflent tous les vents, des tapisseries à demi pourries, un escalier couvert d'ordures. »