La terreur à Paris

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fallu s'occuper de les nettoyer plutôt que de changer leurs noms. Peut-être les balayeurs n’arrivaientt-il plus à s’y retrouver.

Il n’y avait pas de trottoirs et presque pas de réverbères. Encore souvent n’allamait-on ceux-là que lorsqu'il n'y avait pas de clair de lune.

La saleté des rues tenait surtout à ce que l'on connaissait à peine les égouts. 1l n’y avait pas de véritables conduits souterrains pour l'écoulement des eaux de pluie et des immondices de la voie publique. Il n'existait alors qu'une seule rigole d’'assainissement, l'égout de ceinture ou ruisseau de Ménilmontant, lequel avait environ deux lieues et demie de développement et débouchait dans la Seine pres de Chaillot.

Le service du nettoyage des rues élait confié à un entrepreneur général. Cet entrepreneur était chargé de faire enlever les immondices, les boues et les ordures que les habitants déposaient à leur porte. L’entrepreneur avait sous ses ordres des sous-entrepreneurs, laboureurs des environs de la capitale, qui fournissaient les tombereaux et les hommes et qui étaient sous la surveillance des commissaires spéciaux et des inspecteurs de police. On transportait tous les immondices aux environs de la ville dans des fosses ou voiries que les gens de la campagne venaient vider pour fumer leurs terres. Mais ce service était mal