La terreur à Paris

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chesne, la Sentinelle, l'Orateur du peuple, l' Ami du Peuple, l'ignoble journal de Marat, le Club des Cordeliers, le Défenseur de la Constitution, le Journal des sans-culottes, et, parmi les plus modérés, /e Moniteur universel, précieux à consulter en ce sens qu'il donne le compte rendu relativement exact des débats des Assemblées.

L'Orateur du peuple (1189, an HIT) est le journal de Fréron. Avec celui de Marat, c'est le journal le plus sanguinaire de la Révolution. Il excite le peuple aux plus lâches assassinats. C'est lui qui demanda la mort de M. de Castries.

« Il est temps, s'écriait-il, que ces insolences aient un terme ! Jele dis à regret, peuple léthargique, si M. de Lameth eût été blessé, ily a six mois, comme il l’est aujourd’hui, l'hôtei de Castries aurait été détruit de fond en comble ; il n'y serait pas resté une pierre ; et le lâche assassin qui l'habite aurait payé de tout son sang le meurtre prémédité d’un des héros de la Révolution. »

Il demanda aussi la mort de Bailly et de La Fayette.

« ….… Si nos deux chefs civil et militaire sont atteints et convaincus de ce crime de lèse-liberté (l'espionnage), ils doivent non seulement être destitués et déclarés indignes de la confiance publique, mais encore expier sous /a hache du bourreau cet outrage inouï envers la nation... O Parisiens ! que vous êtes encore loin des Romains!