La terreur à Paris

LA PRESSE 165

Puis celle du roi et de la reine.

« S'il est vrai, comme le bruit s’en répand, que les Autrichiens aient passé la Meuse, Louis XVI doit perdre la tête sur un échafaud, et Marie-Antoinette doit, comme Frédégonde, être traînée dans les rues de Paris à la queue d'un cheval entier. »

Et cependant Fréron avait eu en sa jeunesse la bonnefortune d'être protégé par la famille royale. Sa conduite était la reconnaissance d’un démocrate patriote.

Du journal de Marat, l'Ami du peuple (11891793), on pourraitextraire un volume entier des plus atroces folies, des plus sanguinaires bêtises.

Les cinq premiers numéros parurent avec le titre: le Publiciste parisien, journal politique, libre et impartial, rédigé par M. Marat, avec cetépigraphe: Vitam impendere vero.

A parür du sixième numéro, Marat intitula son journal : / Ami du peuple ou le publiciste parisien. Le 21 septembre 1792, il changea encore son titre et l’appela: Journal de la République française, par Marat, l'ami du peuple. Enfin, à partir du 14 mars 1793, le journal fut intitulé : /e Publiciste de la République française.

Evidemment c'est le langage d'un fou furieux que Marat sert comme nourriture quotidienne à des lecteurs aussi fous que lui. À chaquepage du journal ce sont des complots pour brüler les villes de France