La terreur à Paris

170 LA TERREUR A PARIS

Un autre numéro parle de l'organisation d’une société de tyrannicides :

« Qu’attendons-nous pour rétablir contre les Porsenna, les Pisistrate et les César, le droit des gens exercé par Harmodius et Aritogiton, par Scévola et les deux Brutus ? La paix universelle, ce beau rêve des gens de bien, deviendrait une douce réalité, du moment qu'il existerait une phalange de tyrannicides à l'épreuve des tourments et de la mort. Devenus les modèles de l'Europe étonnée, devenons-en les libérateurs, en faisant sortir du milieu de nous un jeune essaim de héros tyrannicides, légion sacrée, troupe sainte, pénétrée de l'esprit de ce jeune citoyen, qui, le 14 juillet 1789, sur les degrés de la maison commune, d'une main montre à ses concitoyens la lettre accusatrice surprise à Flesselles, de l'autre met à mort le traitre. »

Voyons ce que vaut Elisée Loustalot, le principal rédacteur des Révolutions de Paris, que les écrivains républicains présentent toujours comme l'Évangéliste et le Martyr de la Révolution. Originaire d’une famille protestante de la Guyenne, il avait commencé par être avocat. Ayant publié un mémoire scandaleux sur les magistrats de SaintJean-d'Angély, il subit une suspension de six mois. 11 vint à Paris jusie au moment des premiers orages de la Révolution. Il fit quelques méchants pamphlets anonymes, qui le mirent en rapport avec un pire démagoguc, Île citoyen