La terreur à Paris

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. été à l’ordre du jour à Paris. Cela commence dès

le début de la Révolution avec le petit pamphlet. On crie ainsi la Grande trahison du comte de Mirabeau et le Catéchisme du genre humain. Au moment de la Constitution civile du clergé, on ne crie pas, .on déclame les pamphlets destinés à attirer sur les réfractaires la haine du peuple.

« On distribuait ces écrits à des hommes doués d'une voix sonore et d'un talent pour la déclamation proportionné au grossier auditoire qui leur était destiné, dit dans s2s Mémoires ! le marquis de Ferrières. La plupart de ces ouvrages étaient en dialogues. Le.clergé y était peint sous des couleurs odieuses propres à leur attirer le mépris du peuple : ses richesses, son luxe, son ambition, ces vices y devenaient l'objet des plus violentes déclamations ; tout cela entremêlé de quelques contes bien orduriers de moines et de religieuses, de filles et d’évèques propres à égayer l'auditoire. Les deux interlocuteurs, montés sur des espèces de tréteaux, s'attaquaient réciproquement, animant leurs récits de gestes comiques. On pense bien que celui qui jouait le rôle d'avocat du clergé était fort bête, et que son adversaire n’avait pas de peine à triompher des faibles raisons qu'il allèguait en faveur des prêtres et à mettre les rieurs de son côté. »

Voici les colporteurs qui partent du quai des Augustins et s’élancent à travers les rues

« V']a du nouveau donné tout à l'heure! V'là les

L Tomell.