La terreur à Paris

LA PRESSE 911

révolutions de Paris, par M. Prud' homme! V'ià l'Ami du peuple, par M. Marat! V'là mon reste à deux liards, à deux hards! »

Et combien de gens vivaient de cette industrie? Dix mille.

Quelques cris de canards au hasard :

« Grand complot découvert! Aristocrate emprisonné! Arrêté du district des Cordeliers! Arrêté de la Commune! Partie de trictrac du roi avec un garde national! Naïveté du Dauphin! Combat à mor! »

Au petit jour, vers cinq heureset demie, la foule des acheteurs se massait rue Percée, à la porte du libraire Chevalier.

Tout le monde se faisait proclamateur. C'était, comme aujourd hui, à qui enlèverait le premier du papier, et chaque borne devenait un comptoir où se revendaientles gazettes aux petits crieurs, car l’industrie des marchands de journaux en gros ne date pas d'hier.

La foule se portait aussi chez Gattey, qui avait ouvert au Palais-Royal la boutique fameuse L'antre infernal de l'aristocratie.

Ecoutez cette nomenclature de toutes les opinions représentées, comme aujourd'hui, par un ou plusieurs journaux. Les porteurs criaient : La