La terreur à Paris

he À {

HS LA TERREUR A PARIS

percer les murs qui touchaient à l’ancien collège de Louis-le-Grand, et ces deux édifices ne formèrent plus qu'une seule et même Bastille. { »

La comtesse de Bohm?, prisonnière, àla maison d'arrêt de la rue Saint-Jacques, a écrit :

« Le ci-devant collège du Plessis, réuni à celui de Louis-le-Grand, formait, sous le nom du premier, {a plus vaste prison de l'Europe. C'était une prison exclusivement réservée au tribunal révolutionnaire, où l’on ne pouvait même être renfermé que par un ordre exprès de Fouquier-Tinville, accusateur public :. »

Les communications avec l’extérieur étaient rigoureusement interdites ; aussi le régime s’en ressentait :

« La nourriture était détestable, rien ne pouvait parvenir du dehors. Un mauvais vin nous était vendu fort cher, c'était le bénéfice des gardiens. A trois heures, on dressait, au milieu de la cour, une longue table mal fixée, on y rangeait cent assiettes malpropres, on la couvrait de trois plats dégoütants. Il fallait déchirer la viande avec les doigts : privés de couteaux, nos seuls. meubles utiles étaient un pot, un couvertde buis, une coupe... Un barbier venait tous les jours raser et friser ceux qui en avaient besoin. Le même bassin, le même savon, le

4 Collection des Mémoires relatifs à la Révolution française (1823). Suite des anecdotes de la Maison d'arrét du Plessis.

? Née de Girardin.

5 Les Prisons en 1193, par la comtesse de Bohm, Paris, 1820,