La terreur à Paris

LES JUGES ET LES MASSACREURS 9713

— Eh bien! si ce n’est pas toi ni ton frère, c'estau moins ton père, » s'écrie Girard en frappant la table, et Bezard partit pour la guillotine.

Renaudin disait: «Je n'ai jamais voulu acquitter personne. »

Leroy, qui avait changé son nom en celui de Dir-Août, était sourd. Il disait que cela lui permettait de prononcer plus sûrement, étant ainsi certain de n’être pas influencé.

Prieur, un peintre, condamnait facilement :

« Nous sommes dans l'usage de condammer tous ceux qu’on nous indique par une lettre à côté de leurs noms. Peu nous importe que les ex-nobles soient convaincus : ces messieurs ne sont pas bons républicains; le seul moyen de s’en débarrasser est de les déclarer de suite convaincus. »

Quant à l’accusateur publie Fouquier-Tinville, c'était un monstre, 1l résume en sa personne tous les crimes, toutes les atrocités qui se commirent au tribunal.

Pour lui, il n’y avait qu’une peine, c'était la mort. Il s'inquiétait peu des preuves ;il ne lisait même pas les rapports et les papiers. À sa mort, on trouva au parquet, avec les cachets intacts, des paquets nombreux de pièces de défense qu'il n'avait même pas ouvert.

À quoi bon! La justice du peuple doit être expéditive :