La terreur à Paris

UN COUP DE BALAI 991

du rassemblement, qui formaient une haie de chaque côté, les forcèrent de suivre cette route et d’essuyer les huées et les brocards qui partaient de tous côtés, et quelquefois même des insultes plus sérieuses.

« Voilà un membre du comité révolutionnaire de ma section ! » disait l’un, et un soufflet ou un coup de pied dans le derrière accompagnait cette apostrophe. « Voilà le chef des sbires qui sont venus m'arrêter, disait l'autre; tiens, coquin, voilà pour toi, » et la gratification était un coup de pied ou un soufflet. « Voilà le président de la Société ! » dit un troisième ; en même temps une tape fait tomber son chapeau dans la boue et, tandis qu'il se baisse pour le ramasser, un coup de pied dans le derrière le fait redresser aussitôt. »