La terreur à Paris

LES MAITRES DE PARIS 67

L'intelligente assemblée de la commune de Paris n'oublie même pas les morts. C’est ainsi que, le 44 janvier 1794, au conseil général, Avril fait un rapport amusant sur l’inhumation des citoyens. En voici quelques dispositions :

« Ils auront le visage découvert; ils resteront douze heures exposés dans leur domicile; ils seront ensuite placés sur un brancard décoré d'une draperie qui caractérisera les trois âges politiques de la vie. Cette draperie, vrnée d'une bordure aux trois couleurs, séra d’un fond uni. — Blanc, pour la jeunesse, avec cette inscription : Il croissait pour la patrie ; Rouge, pour l'âge viril avec ces mots : // vivait pour la patrie ; et Bleu, pour la vieillesse; on y lira : J'ai vécu pour la patrie. Ce brancard sera porté sur l'épaule par quatre citoyens vêtus d'un pantalon et d’un gilet, avec une ceinture aux trois couleurs ; ils auront par-dessus une tunique tombant jusqu'aux genoux, et ils seront couverts d'un bonnet.

« Les enfants seront portés par d'autres enfants, de huit à douze ans. Les corps, après avoir été exposés pendant douze heures, seront portés au champ du repos et accompagnés par ceux à qui cette fonction aura été déléguée. On choisira l'heure de minuit.

« Le conseil adopte quelques-unes des bases de ce rapport!. »

Une grande partie de ces législateurs sont des

! Délibération du 21 nivôse, Pendant qu'on s'occupe de ses niaiseries, le bulletin de la police porte le nombre des prisonniers dans Paris à 5,030,